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Le théologien musulman qui croupit derrière les barreaux à l'hôpital pénitentiaire de Fresnes depuis février pour viols fait désormais l'objet d'une nouvelle plainte pour les mêmes faits ce qui compromet d'autant ses chances de s'en sortir.
Cette plainte qui remonte à avril 2018 a été déposée par une jeune femme qui l'accuse de l'avoir séquestrée et violée dix ans plus tôt dans un hôtel de la rive droite de Genève, en marge d'une de ses conférences.
« Le procureur et la police de Genève ont travaillé vite et bien, procédant à de nombreux actes de vérifications et d’auditions, Cette décision marque un événement majeur de la procédure suisse et démontre le sérieux des accusations portées par notre cliente. », a déclaré Me Romain Jordan, avocat de la plaignante suisse.
Bien que bénéficiant de la présomption d'innocence, Tariq Ramadan reste toujours sous le régime de la détention provisoire, une mesure édictée pour le bon déroulement des enquêtes.
Elle est ordonnée uniquement si un contrôle judiciaire ou le port d'un bracelet électroniques sont jugés insuffisants afin de :
- conserver les preuves ou les indices matériels,
- empêcher une pression sur les témoins ou les victimes ou leur famille,
- empêcher une concertation frauduleuse entre la personne mise en examen et ses coauteurs ou complices, pour les empêcher d'inventer un alibi par exemple,
- garantir le maintien de la personne mise en examen à la disposition de la justice,
- mettre fin à l'infraction ou prévenir son renouvellement,
- mettre fin au trouble exceptionnel et persistant à l'ordre public généré par l'affaire. Ce trouble ne peut résulter du seul retentissement médiatique de l'affaire. Ce motif est applicable uniquement pour un crime.