Le Prince Mohammed Ben Salmane avait déjà acquis presque tous les pouvoirs il y a quelques mois après que le Roi l’ait désigné officiellement comme son successeur à la place du Prince Mohammed ben Nayef ben Abdelaziz Al Saoud, Fils de l'influent Nayef ben Abdelaziz, un des sept Soudayri de la dynastie des Al Saoud.
Fragilisé en raison de problèmes d’alcool, Le Prince Mohammed ben Nayef, avait été démis de toutes ses fonctions et évincé de la succession le 21 juin 2017 au profit du Prince Mohammed Ben Salmane.
Cette fois-ci le Roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud compte aller encore plus loin: abdiquer et céder pleinement le pouvoir à son fils. La cérémonie de passation du trône sera organisée la semaine prochaine.
Âgé de 32 ans, Mohammed Ben Salmane, une fois intronisé, deviendra le plus jeune chef d'état arabe. Le Prince s'est forgé depuis quelques années une réputation d'homme impétueux et féroce. La semaine passée, il a fait arrêter une quarantaine de personnalités publiques.
Au nom de la lutte anticorruption, le Prince Mohammed Ben Salmane donna en effet l'ordre d'arrêter la nuit du samedi 4 novembre onze princes et une trentaine de ministres, dont quatre étaient en exercice. Leurs comptes bancaires avaient été bloqués et leurs jets privés cloués au sol.
La même nuit, un avion de chasse avait abattu un hélicoptère saoudien transportant, entre autres responsables, le Prince Mansour Ben Moqren vice-gouverneur de la province d'Assir. Ledit hélicoptère tentait de quitter l'espace aérien saoudien.
Après avoir écarté de son chemin princes, milliardaires et opposants politiques, le Prince Mohammed Ben Salmane aura officiellement les pleins pouvoirs d'orienter le Royaume wahhabite vers une nouvelle ère qui n'augure rien de bon, selon des experts bien au fait de ce qui se passe dans les coulisses des palais saoudiens.
Après avoir signé avec le Président américain Donald Trump le plus gros contrat d'achat d'armes de l'histoire de l'humanité dont la valeur est estimée à plus de 500 milliards de dollars, le Prince Mohammed Ben Salmane a accusé de terrorisme et mis en quarantaine le richissime émirat du Qatar.
L’ennemi numéro un, néanmoins, de Mohammed Ben Salmane reste l’Iran avec qui il est déjà en guerre par procuration en Syrie et un peu plus directement au Yémen contre les Houthis chiites pro iraniens.
Docteur Rachid BARBOUCH