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Billet de blog 17 octobre 2018

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Les parlementaires marocains: "Les sacs gâteaux c'est pas nous ".

L'honneur est sauf. Nos "honorables" parlementaires ont enfin réagi aux vidéos montrant des hommes en djellabas blanches sortant avec des sachets emplis de quantités de friandises qu'ils se sont empressées d'embarquer dans leur berlines. "C'est pas nous ", se sont-ils défendus comme pour couper court à toutes les critiques les visant sur les réseaux sociaux.

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Illustration 1
Des députés marocains dormant sur les bancs de l'hémicycle

  M.Habib El Malki, président de la Chambre des représentants et chefs des groupes parlementaires est monté au créneau pour dénoncer une campagne de "calomnies" visant les membres de l'institution législative. Et de regretter que certains médias “ne soient pas capables de hisser le niveau du débat vers l’analyse et l’évaluation”. 

  M.Habib El Malki, bien droit dans ses bottes, joue bien évidemment le rôle qui lui est imparti. Il défend de fait ses troupes et tient à ce que l'image de l'institution où il siège bénéficie d'une sacralité qui n'existe d'ailleurs que dans l'esprit de ceux qui en sont membres.

  Notons simplement à ce propos que les medias n'étaient  même pas invités à filmer les agapes dans l'enceinte de l'hémicycle et que certains de ces "honorables" représentants du peuple fuyaient journalistes et reporters comme on fuit les rats en temps de peste,  escamotant leurs questions légitimes et leur intimant même l'ordre de ne pas les filmer.

Illustration 2
Député marocain en pleine sièste

   M. Habib El Malki  (avec les différents groupes parlementaires  ) s'est donc fendu d'un communiqué, rédigé à la va-vite, dénonçant les " appellations et les qualificatifs” donnés à la Chambre des représentants. L'heure est bien évidemment grave, le peuple ne fulminant pas pour rien, est au bout du désenchantement, se sentant certainement floué par des gens qui ne le représentent ni de près ni de loin, plus occupés à défendre leurs intérêts qu'à penser aux pauvres hères chassés pour certains comme des malfrats de leurs abris.

   Que cela n'en déplaise à notre cher Habib El Malki, mais l'image des parlementaires marocains était déjà largement et sérieusment entamée, et l'hémicycle déjà discrédité depuis bien longtemps car ne servant absolument à rien si ce n'est à donner un semblant de démocratie à un pays qui vit sous un volcan.

    Bien avant ce malheureux épisode de sacs plastiques remplis de gâteaux, plusieurs photos circulaient déjà dans les réseaux sociaux montrant les membres de l'assemblée du peuple en train de roupiller sans aucune honte sur les bancs du Saint Parlement lequel était souvent déjà à moitié vide, certains de ses membres étant grands amateurs de l'école buissonnière.

Illustration 3

   Ce qui salit véritablement l'image de nos députés ce sont ces avantages scandaleux  dont ils sont gratifiés  pour pas grand chose en retour, ceux-ci étant censés défendre les droits de ceux qui ont voté pour eux pensent plutôt à augmenter davantage leurs droits de retraites au détriment du pauvre citoyen qui, lui, souffre le martyr au quotidien.

Illustration 4

   Ce qui décrédibilise leur mission, M.Habib El Malki, ce  sont toutes ces indemnités forfaitaires mirobolantes, iphones et ipads, réduction sur les transports en avion et en train, suites et chambres d'hôtel à moitié prix et autres voitures de fonction mises à leur disposition au frais du contribuable pour pas grand chose au final.

   Tout ça pour qu'à la fin  le fossé se creuse davantage entre riches et pauvres. Tout ça pour qu'à la fin le pays soit toujours à la traîne à tous les niveaux, socialement, économiquement et politiquement. Des hôpitaux en piteux état, des trains de la mort, une insécurité grandissante avec ces mchermlines qui parcourent nos rues, des écoles et des universités pourvoyeuses de hordes de chômeurs qui finissent pour la plupart sur des embarcations de fortune à la recherche d'une place au soleil, ailleurs que dans notre Maghribouna Al 3aziz.

   Docteur Barbouch Rachid 

   Journaliste Freelance

   Ne travaillant pas pour Mediapart, pour ceux qui ne savent pas lire.

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