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Chauffards ou piétons, au Maroc plus personne n'est à l'abri d'une amende pour non respect du code de la route. Jusqu'à il y a pas longtemps, seuls les conducteurs étaient verbalisés. Maintenant les piétons sont eux aussi concernés.
Le tribut à payer est de 25 dirhams ( 2.5 euros ) pour toute personne qui ne respecterait pas cette règle. Une somme énorme pour un pays dont près de 15 % de la population vit avec moins de 2 euros par jour
La mesure vise officiellement à diminuer les accidents sur la voie publique. Mais le but inavoué est de renflouer aussi les caisses de l'état quitte à taper sur tout le monde, y compris sur les gens vivant dans une précarité avancée.
Dans un pays où marcher tranquillement sur la chaussée est un sport national, la nouvelle mesure fait un peu grincer des dents. Les gens se voient maintenant obligés de changer leurs mauvaises habitudes.
En parallèle, et pour rétablir un certain équilibre, dans certaines communes on commence à libérer aussi l'espace public en bordure de la voie de circulation de véhicules à moteur.
Les propriétaires de cafés sont mis en demeure de respecter l'espace qui leur est alloué. S'étaler en terrasse peut désormais leur coûter beaucoup plus cher que les piétons qui se pavanent en pleine chaussée.
Autant d'indices vers un retour au civisme par la contrainte.