Moyennant l'équivalent de 10 ou 12 euros par jours, des femmes de tous les âges servent de "mulets " pour le transport quotidien de milliers de tonnes de marchandises entre les deux enclaves espagnoles Ceuta, Melilla et le Maroc.
Ces femmes courageuses travaillent dans des conditions extrêmement dures. Souvent malmenées, voire frappées, elles portent sur le dos des dizaines de kilos, faisant plusieurs fois le trajet entre la partie espagnole et la partie marocaine.
Les associations de Droits de l'Homme seules à s'émouvoir sur le sort de ces femmes travailleuses journalières traitées en tous points comme du bétail demandent à ce que leurs conditions de travail soient améliorées.
Les autorités espagnoles et marocaines font la sourde oreille. L'activité en elle-même est illégales, soutient-on. Mais est-ce une raison de tourner le dos à ce problème qui n'honore en rien ni le Maroc ni l'Espagne ?
Les grossistes et les usines de fabrication en Espagne tirent de grands profits de cette activité sans se soucier des modalités d'acheminement des marchandises aux consommateurs.
Celles et ceux qui peinent le plus sont les moins bien rétribués, au prix parfois de leur vie, de leur santé et de leur bien-être. Les femmes sont souvent piétinées, poussées et écrasées. Et y en a même qui y laissent leur vie, en voulant gagner un morceau de pain..
Docteur Rachid BARBOUCH