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Billet de blog 19 avril 2020

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Confinement: Les vecteurs de propagation du covid-19

Alors qu’on vient de rentrer dans le deuxième mois de confinement, la situation sanitaire en France ne semble pas s’arranger. Les nouveaux cas de contaminations se comptant par milliers chaque jour laissent penser que quelque chose ne fonctionne pas comme il faut..

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Magasins vecteurs de propagation du virus covid-19 © Rachid Barbouch


  Alors que la plupart des commerces ont baissé leurs rideaux, que l’activité dans la plupart des  aéroports est au point mort, que les entreprises tournent au ralenti, que les écoles  et les universités n’accueillent plus personne, que les frontières sont fermées et que les déplacements de la population sont très fortement réduits, le nombre de cas de contamination au covid-19 ne cesse d’accroître.

  Selon les données fournies  par la très sérieuse université américaine John Hopkins, il y aurait aujourd’hui 151 793 cas de covid-19 enregistrés en France parmi lesquels on compte 96 487 cas encore actifs, 35 983 cas de rémission, 19 323 décès et 5 833 patients dans un état grave en réanimation.

  Pour rappel, le 17 mars, premier jour du confinement décrété par la présidence, la France ne comptait que 7730 cas confirmés et 175 décès au covid-19, une situation jugée néanmoins très grave à l’époque. Depuis les choses ne se sont guère arrangées laissant croire qu’il y aurait des failles dans ce confinement.

  Le nombre de joggers qui sillonnent par exemple les rues de Paris reste toujours important en fin d’après-midi malgré les restrictions introduites par le gouvernement interdisant toute activité sportive à l’extérieur entre 10 heures et 19 heures.

   Lors des sorties pour faire ses courses de première nécessité, les gens respectent globalement les gestes barrière et la distanciation sociale, mais malheureusement tous ne portent pas des masques pouvant réduire sensiblement les risques de contamination.

  Et bien pire : Que ce soit à la boulangerie, à l’épicerie du coin de la rue, à la boucherie, en bureau de tabac ou en magasin d’alimentation, les risques de contagion par contact ne sont guère écartés d’autant plus que les paiements se font souvent toujours en espèces.

   Que ce soit au Monoprix, à Franprix, à Leader price ou tout autre enseigne de vente de biens alimentaires où les clients peuvent se servir eux-mêmes, rien n’est fait pour casser les risques d’infection: Les gens touchent les produits de leurs mains sans pour autant être désinfectés. Beaucoup de clients se promènent dans les rayons sans masques.

   Et pourtant il suffit qu’un sujet porteur sain ou qu’un patient confirmé tousse, éternue ou touche  un produit quelconque en magasin pour que l’un ou l’autre transmette le virus à d’autres clients qui eux-mêmes à leur tour peuvent le transmettre potentiellement aux membres de leur famille. Le risque zéro n’existe certes pas mais là rien n’est fait pour éviter ce genre de contamination.

   Dans certains pays, avant de rentrer dans un magasin, il faut non seulement être muni d’un masque chirurgical, d’un masque protecteur  ( FFP2 ou FFP3) ou même d’un simple masque en tissu confectionné soi-même, mais il faut se laver les mains avec du gel hydroalcoolique à l’entrée.

  Tel n’est pas le cas malheureusement en France où de nombreuses négligences sont constatées et qui peuvent être fatales dans certains cas pour les personnes âgées et les sujets vulnérables souffrant d’obésité ou de maladies chroniques.

  Les gens sont priés de réduire au minimum leurs sorties mais rien n’est fait pour leur éviter une contagion lorsqu’ils sont en magasins, véritables viviers pour le virus où se croisent chaque jour populations saines et populations porteuses du virus. 

  Les magasins étant des vecteurs importants de la propagation du covid-19, il aurait fallu demander aux propriétaires des magasins d’imposer aux clients de laver leurs mains au gel désinfectant à l’entrée et de leur imposer le port d’un masque ou d’un issu autour du visage pour leur éviter toute contagion.

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