Dix-huit éléments de ses services ont d'ores et déjà été arrêtés. Et le vice-président du service général de renseignement Ahmad Al-Assir a été limogés ainsi qu'un conseiller de haut rang à la cour royale.
Selon plusieurs observateurs, le Prince Mohammed Ben Salman chercherait désespérément à se dédouaner de cet assassinat politique dans lequel des hommes de sa garde rapprochée sont directement impliqués.
L'administration de Donald Trump qui avait adopté un ton menaçant vis-à-vis des autorités saoudiennes, au tout début de la disparition du journaliste saoudien travaillant pour le compte du Washington Post, semble faire marche arrière.
La Maison Blanche tente même d'aider le prince saoudien à trouver une porte de sortie évitant par là une confrontation directe avec le régime wahhabite.
Des proches de Mohammed Ben Salman, en réaction aux gesticulations américaines, ont menacé ces derniers jours de revoir à la hausse le prix du baril du pétrole si des sanctions venaient à leur être imposées. Ils ont par la même menacé de normaliser leurs relations avec l'Iran et le hezbollah.
L'Arabie Saoudite, une pièce maîtresse dans cette région hautement instable, essaie par là de tordre le bras à ses alliés de l'administration Trump qui semblent n'avoir d'autres choix que de sauver leur soldat le Prince Mohammed Ben Salman.