Le candidat malheureux aux élections présidentielles algériennes Rachid Nekkaz a été remis en liberté mais pas gracié comme ont pu le noter certains médias :
« Je n’ai pas été jugé. Je n’ai pas été condamné. Donc je ne peux pas être gracié » a précisé le mis en cause, avant d’ajouter :
« Je suis entré en prison le 4 décembre 2019 sur un coup de téléphone. Et je suis sorti de prison le 19 février 2021 sur un coup de téléphone ».
L’activiste algérien persécuté par le pouvoir en place estime avoir été emprisonné de manière illégale et arbitraire. Il a notamment déploré les conditions inhumaines de sa détention.
En réaction, il a fait part à des journaliste locaux de son intention de porter plainte pour non assistance à personne en danger.
Particulièrement démuni, Rachid Nekkaz aurait perdu 14 kgs. Il souffrirait selon ses déclarations d’un début de tumeur de la prostate.
Touché par l’élan de sympathie et de solidarité que lui ont témoigné ses partisans, il a remercié en particulier les 89 avocats qui venaient quotidiennement lui rendre visite pendant la durée de sa détention à la prison de Koléa et à la prison d’El Abiodh, Sidi Cheikh.
Rachid Nekkaz ainsi que le journaliste Khaled Drareni font partie d’un groupe de plusieurs dizaines d’activistes du Hirak algérien qui ont été sortis de prison ces derniers jours.
Le président Abdelmadjid Tebboune, de retour en Algérie après plusieurs mois d’absence officiellement pour des raisons de santé, a décrété la dissolution de l’Assemblée Nationale et l’organisation de nouvelles élections législatives.
Voulant donner des signes d’apaisement à l’endroit du Hirak, Abdelmadjid Tebboune a décidé la libération de plusieurs prisonniers d’opinion.
Rachid Nekkaz a, quant à lui, appelé à la poursuite du Hirak de manière pacifique et civilisée jusqu’à l’instauration de la démocratie dans le pays.