Il faut dire que cette fois l'offre en candidats pour le poste de Président n'est pas vraiment géniale. Soit les candidats ont maille à partir avec la justice, soit leurs programmes ne collent pas .. En gros, dans ce paysage pré-électoral, il n' y en a qu'un qui sort vraiment du lot : Il s'appelle Benoît Hamon. Pourtant le grand chouchou des sondages jusqu' à il n' y a pas longtemps était un certain François Fillon, ancien Premier Ministre de Nicolas Sarkozy.

François Fillon, celui qui était l'archi favori pour le poste de Président au tout début, voulait faire de l'exemplarité son cheval de bataille pour ces élections. Mal lui en a pris: Il s'est révélé l'incarnation même de la malhonnêteté. L'histoire de ses emplois fictifs a jeté le discrédit sur lui. À part les mordus de la droite, personne maintenant ne souhaite le voir attifé de ses habits de Président. Mais Monsieur continue quand même à s'accrocher, énivré par les raffarinades de ses boni-menteurs. Y a-t-il au moins quelqu'un pour lui dire qu'il va droit dans le mur ?

Marine Le Pen, deuxième favorite, incarne toujours l'oiseau du malheur qu'on ne voudrait voir pour rien au monde à l'Elysée. Et pour cause: Elle n'annonce rien de bon pour le pays sinon une guerre civile en bonne et due forme. Elle a tout hérité de son père. Que du mauvais de toute façon. Elle n'a rien inventé. En bonne semeuse de haine à l'égard des étrangers, si elle est élue elle entraînera le pays dans une faillite morale, économique et politique. Mise en examen et convoquée, elle refuse de se rendre chez les juges d'instruction. Ça promet...

Si Marine est l'avers de la médialle, Jean-Luc Melenchon en est le revers qui se prend pour le Don Quichotte de la vie politique en France. Bien qu'étant "gentil", il est aussi dangereux que Marine Le Pen. Et contrairement à elle, il n'a aucune chance de passer le premier tour. Il faut être clair: avec son programme, il veut déraciner le pays, le dissoudre, le rendre amorphe, inexistent. Cerise sur le couscous: Il n'a pas la carrure du chef de l'Etat qu'on souhaiterait avoir. Les Français aiment Marine autant qu'ils détestent Jean-Luc.

Fait figure d'électron libre Emmanuel Macron, cet ancien banquier des Rotschild converti en homme politique le temps d'une présidentielle n'est ni de gauche ni de droite. Il est à l'ouest, complètement à l'ouest. Sur la forme, il a surtout l'art de mettre les foules en transe avec ses envolées rhétoriques rehaussées par des discours pompeux et trompeurs. Sur le fond, "En Marche", son mouvement, ressemble par trop à une secte. La France n'a pas besoin de ce gourou des temps modernes car à coup sûr il n'apportera que mirages et illusions.

Reste alors Benoît Hamon, candidat surprise, petit trublion de ces élections présidentielles, le seul candidat porteur d'espoir. Il faut en convenir: L'élu des primaires du parti de gauche a plusieurs codres à son arc. Il est réaliste. Il réfléchit juste, dit ce qu'il pense et agit carré. C'est un bon rhéteur doublé d'un bon stratège qui a un vrai parti derrière lui qu'il veut piloter vers de nouveaux horizons malgré la désertion de certains opportunistes. Il est pragmatique et incarne le renouveau. Soyons honnête: Personne mieux que lui ne peut garantir ce "vivre ensemble " auquel on aspire tous.