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L'attentat commis hier sur les Champs-Élysées et le projet d'attentat déjoué il y a quelques jours à Marseille montrent à l'évidence la volonté des terroristes d'influer sur la tendance des votes à l'approche des élections présidentielles.
C'est bien connu: la haine génère la haine. Les extrêmes se nourissent mutuellement dans une sorte de vase communicant, l'un alimentant l'autre dans une logique de tension extrême pouvant déboucher sur un projet commun: La guerre civile.
C'est ce dont rêvent les terroristes. C'est ce dont rêve l'extrême droite. Une guerre générale et généralisée, à la syrienne, à l'irakienne où tout le monde tire sur tout le monde.
Avec des attentats multiples, sanguinaires et spectaculaires, les terroristes barbares travaillent à l'extension du domaine de la lutte de la Syrie, de l'Irak vers l'Europe.
Les terroristes font tout pour pousser à bout les Européens. Ils font tout pour les radicaliser. Ils font tout pour les inciter à rejoindres les différentes extrêmes droites.
Une extrême droite au pouvoir est une extrême droite qui exacerbe les haines. C'est une extrême droite qui fait recruter indirectement des terroristes par milliers.
Le discours d'un Baghdadi a ceci de commun avec celui de l'extrême droite : la haine de l'autre, la haine du différent, la haine du dissemblable et le rejet du vivre ensemble.
L'heure maintenant est à la plus grande prudence. Il faut redoubler de vigilance, garder son sang froid et réfléchir avec sérénité pour ne pas tomber dans le jeu de ces extrêmes, ennemies de la démocratie.