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Billet de blog 23 avril 2018

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Douma : La mise en scène d'une attaque chimique ?

Le 7 Avril dernier, le monde découvrait avec effroi des images choquantes d'enfants aspergés d'eau qu'on disait victimes d'une attaque chimique perpétrée par les forces gouvernementales syriennes à Douma dans la banlieue de Damas laquelle attaque, disait-on, aurait fait plusieurs dizaines de morts dont des femmes et des enfants.

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11-yr-old Syrian boy Hassan Diab says Chemical Attack in Douma Staged © M&M News UK

 Faisant suite à la diffusion de ces images, les États-Unis, la Grande Bretagne et la France ont d'un seul coup haussé le ton déclarant dans la foulée posséder des preuves qu'il s'agissait bien d'une attaque chimique au chlore perpétrée par les forces armée de Bachar El Assad contres des civils syriens.

  Pour la France et ses alliés, le régime syrien venait de franchir la ligne rouge en faisant usage d'armes prohibées contre sa population civile  dans la localité de Douma et qu'en conséquence il fallait répondre par la force à cette attaque.

  Dans la nuit du 13 au 14 avril, les USA, le Royaume Uni et la France ont lancé un assaut commun contre le régime syrien visant trois sites de fabrication d'armes chimiques. "Les objectifs visés ont été atteints", déclaraient les alliés.

  Une équipe de journalistes russes conduite par Evgeny Poddubnyy est allée enquêter sur les lieux de cette présumée attaque à l'arme chimique et a retrouvé Hassan Diab, le petit garçon qu'on présentait comme victime de cette attaque.

  Accompagné de son père, Hassan Diab raconte :

 «Nous étions dans le sous-sol. Maman m’a dit qu’il n’y avait rien à manger et qu’on mangerait demain. Nous avons entendu des cris dans la rue. On nous criait : Allez à l’hôpital. Nous avons accouru à l’hôpital et dès que je suis entré, on m’a attrapé et on a commencé à m’asperger d’eau. Ensuite, on nous a placé sur des lits à côté d’autres personnes ».

 Omar Diab, le père du petit Hassan, a confirmé ce récit,  ajoutant qu’il n’y avait aucune attaque chimique, mais que sa famille avait reçu pour ce tournage des dattes, des biscuits et du riz.

 «Quand j'ai su que ma famille était à l'hôpital, je suis presque devenu fou», dit-il. «Je me suis rendu à l'hôpital, j'ai monté les marches et j'ai trouvé ma femme et mes enfants. Je n'ai rien entendu à propos d'une attaque chimique». «J'ai fumé dehors, je n'ai rien senti», précise-t-il.

 L'attaque de Douma ne serait selon les journalistes russes qu'une mise en scène élaborée par les casques blancs en collaboration avec des islamistes radicaux.

 Mais qu'en est-il des quarantaines de morts qui auraient péri suite à cette attaque ? L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé le 21 avril que ses experts avaient prélevé des échantillons dans la ville syrienne de Douma, théâtre d'une attaque chimique présumée le 7 avril, selon les Casques blancs et le groupe armé Jaïch al-Islam.

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