Un vent d’indignation et de révolte secouait depuis quelques jours les réseaux sociaux à l’annonce de l’exécution par le régime saoudien d’ Israa al-Ghomgham.
La militante des Droits de l’Homme saoudienne donnée pour morte dans un premier temps croupit en fait encore dans les geôles du royaume wahhabite.
Son procès vient de commencer mais aucune sentence n’a encore été prononcée à son encontre. Arrêté pour avoir participé, selon les autorités saoudiennes, à des mouvements de protestation dans le royaume, elle risque gros.
Le procureur aurait requis la peine de mort contre elle ce qui signifie qu’elle pourrait être décapitée publiquement si la justice viendrait à suivre les réquisitions du parquet.
Des internautes avaient fait circuler dans les réseaux sociaux une vidéo montrant une femme ligotée, tout de noir vêtue, qu’on avait fait passer pour Israa al-Ghomgham suppliant son bourreau en arabe: « Je n’ai tué personne... » avant de finir la tête tranchée d’un coup de sabre.
La femme en question serait en fait une femme Birmane sur laquelle a été appliquée la Loi du Talion ( القصاص ) pour avoir tué en violant avec un bâton une fillette et non Israa al-Ghomgham .
La photo d’une femme voilée qu’on a présentée également pour Israa al-Ghomgham est en fait celle d’une certaine Badaoui. Curieusement, la seule image qu’on a de la militante saoudienne remonte à son enfance.