
Ces révélations du quotidien satirique marquent le début d'un scandale qui ne manquera certainement pas d'éclabousser le candidat LR à la présidentielle si vraiment il y a eu création d'un emploi fictif.
Le parquet national financier s'est empressé de diligenter une enquête préliminaire pour «détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits». Et l'instruction de ce dossier est confiée à l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).
D'après ses «bulletins de paie», Penelope Fillon a été rémunérée de 1998 à 2002 par François Fillon, alors député, sur une enveloppe destinée à la rémunération des assistants parlementaires, précise le Canard Enchaîné.
En 2001, la Franco-Britannique a ainsi reçu 3900 euros brut par mois. À partir de l'été 2002, après l'entrée de François Fillon au gouvernement, son épouse, qui a toujours affirmé ne pas se mêler de politique, était sur le papier collaboratrice de son suppléant Marc Joulaud.
Les lois françaises n'interdisent pas d’embaucher des proches ( conjoints ou enfants par exemple ) comme collaborateurs à l’Assemblée ou au Sénat. Il ne faut juste pas que ça relève de l'emploi fictif.
Le Canard Enchaîne jette ainsi un pavé dans la mare à quelques mois du début des élections présidentielles. Mais pourquoi avoir attendu jusque-là pour lancer ces informations ?
Pour qui roule Le Canard Enchaîné ? Pour la gauche ? Pour l'extrême droite ? Ou pour lui même ? En tous cas, la journaliste qui a fait ces révélations a déjà reçu un flot de manaces de part et d'autres.