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Billet de blog 25 septembre 2018

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Flux migratoires : La quête de l'Eldorado

Des vidéos de dizaines de cadavres jonchant les côtes de certaines villes marocaines sont relayées chaque jour sur les réseaux sociaux. On y voit des corps inanimés d'hommes, de femmes et d'enfants démembrés, déchiquetés et désossés. Des Marocains et des Subsahariens qui tentent de rejoindre l'Europe et dont l'aventure s'arrête trop tôt. Et tragiquement.

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   Attention vidéo choquante. Interdite aux âmes sensibles. + de 18 ans.

Drame migratoire à Martil © Ikram Alaoui

 Attention vidéo choquante. Interdite aux âmes sensibles. + de 18 ans.

  Hier sur les côtes de Martil, non loin de la ville marocaine de Tétouan, des jeunes ont retrouvé une femme sans tête portant un gilet de sauvetage, son corps flottant, rejetée par la mer.

  En l'absence des gardes côtes et des autorités, les jeunes ont acheminé eux-mêmes son corps vers la plage, une scène qui fait dorénavant partie du quotidien des pêcheurs et autres estivants de la région.

  Ces derniers temps de nombreuses vidéos circulant dans les réseaux ont montré plusieurs  embarcations de fortune transportant à leur bord parfois des familles entières.

  Ces flux migratoires concernaient jusque-là surtout les Subsahariens, les Libyens et les Syriens. On y voit maintenant de plus en plus de Marocains. Et chose plutôt inhabituelle : Des femmes tentent maintenant l'aventure.

 La situation économique et politique de certains pays incitent des tranches de populations plus vulnérables à lever le voile en quête de contrées, plus généreuses, plus sûres et plus riches au péril de leur vie.

  Le gouvernement marocain semble submergé par le nombre impressionnant de tentatives d'immigration clandestine. Et quand on interroge les jeunes, on a l'impression que tous veulent quitter le pays.

  De plus en plus de monde. Hommes et femmes. Et toutes les tranches d'âge sont concernées: Vieux, adultes, Jeunes et moins jeunes. Il y a une sorte de ras-le-bol qui règne. Ras-le-bol des politiques, ras-le-bol des institutions, ras-le-bol des administrations.

   Le taux de chômage augmente. Le coût de la vie monte en flèche. Et les prix des produits de première nécessité deviennent inaccessibles pour la majorité de la population.

   Le fossé se creuse entre les classes sociales : Les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. En somme, une société au bord de l'explosion.

  Une situation qui devrait en toute logique alarmer les responsables politiques qui eux semblent vivre totalement coupés de la réalité. Généralement fortunés, ils ont accès à tout et ont un niveau de vie qui leur permet de se la couler douce sans se préoccuper des affres vécues par la population.

  Mais jusqu'à quand cela va-t-il durer ? Les crises économiques ont souvent été dans les pays arabes un prélude aux révoltes sociales et politiques.

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