Le Maroc, sa mère patrie, il y pense encore et toujours malgré un contexte parfois défavorable aux jeunes créatifs comme lui qui sortent un peu des sentiers battus. .
Monsif Jilali a, il faut en convenir, plusieurs cordes à son arc, surfe sur plusieurs styles, joue du raggamufin, du raggae rap, du gnawi, chante en arabe, en français, en anglais, en soussia, en zayania et même en wolof
Malgré tout son potentiel, notre artiste est boycotté par certains milieux favorisant les chansons de cabarets, copiant servilement les chansons khalijies et accueillant à bras ouverts les produits estampés :

Monsif a roulé sa bosse un peu partout dans le monde, s'est produit presque dans tous les continents, mais c'est chez lui qu'il sent qu'on lui met les bâtons dans les roues. Discriminé dans son propre bled, par ses propres congénères ?
"J'ai joué dans pas mal de pays. Et c'est au Maroc où j'ai trouvé la haine et l'apartheid", nous confie Monsif non sans une certaine amertume.
"Nul n'est prophète en son pays", certes. Mais est-ce une raison pour fermer sa gueule ? Non. Monsif Jilali le sait et le fait savoir quitte à choquer.
À son actif, on compte déjà une centaine de chansons et il est en train de donner les dernières retouches à trois autres chansons. Un répertoire riche et varié.