À Jerada, on se croirait trop dans un roman d'Emile Zola, avec ses cohortes d'ouvriers, hommes, femmes et enfants travaillant dans des conditions effroyables et extrêmement risquées afin d'assurer leur pain de survie.
La mort le 22 décembre de deux frères miniers partis extraire du charbon du fin fond de ces fosses appelées les "Cendriers " a semé colère et désarroi dans toute la ville.
Après le Hirak d'Al Hoceima, le Maroc est en passe de faire face au hirak de Jerada. Les habitants excédés par leur conditions de vie demandent une meilleure répartition des richesses du pays, actuellement aux mains d'une poignée de gens vivant dans un autre monde.
Dans une vidéo d'un media en ligne une femme et sa fille expliquent pourquoi elles travaillent dans ces mines dignes du roman de Germinal : "Mais on n'a pas quoi à manger ".
La fille pleure. Sa maman tente de la réconforter. Celui qui les interrogeait derrière la caméra, ému, ne peut retenir ses larmes: "Honte à nos responsables", dit-il.