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En Algérie, on ne badine pas avec les lois du pays. Quand une manifestation est interdite, quiconque viole l'interdiction subit sans ménagement le courroux des autorités. C'est malheureusement ce qui est arrivé au très talentueux caricaturiste Ghilas Aïnouche, roué de coups par quatre policiers.

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« Je participais à une manifestation pour dénoncer l’interdiction d’une conférence sur la culture amazigh qui devait avoir lieu aujourd’hui à Aokas. Il s’agit de la sixième ou septième conférence du genre interdite dans la ville », affirme Aïnouche à un quotidien algérien.
La police chargea violemment les contrevenants à cette interdiction. Dans la cohue, la police cible particulièrement Ghilas Aïnouche qu'elle interpelle et isole dans une pièce, à l'abri des regards, pour lui faire subir un véritable passage à tabac.
« Quatre policiers se sont jetés sur moi et m’ont roué de coups. J’ai été tabassé, insulté, craché dessus. L’un d’entre eux me criait dessus ‘’Dessine maintenant’’ », raconte-t-il avec amertume.
Aïnouche a subi de nombreux coups de matraque au niveau du dos et de la colonne vertébrale lui causant des ecchymoses dorsales de 10 centimètres de diamètre. Ces traces de violences étaient encore visibles sur son corps presque une semaine après les faits.
Voulant obtenir justice, Ghilas Aïnouche s'est vu refuser le droit de porter plainte contre ses bourreaux par le chef de la sûreté de la wilaya de Bejaïa.
Comble de l'ironie: Le caricaturiste algérien venait d'être récompensé deux jours plus tôt par l'ambassade américaine à Alger pour l'ensemble de ses productions.