Plusieurs voix s’étaient élevées contre la présence en compétition de Roman Polanski, rattrapé par un passé judiciaire peu glorieux.
Condamné aux États-Unis pour viol sur mineure, le cinéaste avait fui, pour rappel, la justice américaine où il encourait jusqu’à 50 ans de prison.
Comme si cela ne suffisait pas, le cinéaste avait été plus tard accusé par plusieurs autres femmes, également pour viols et violences.
Ses détracteurs se sont insurgés contre l’honneur qu’on veut faire à cet homme aux comportements très controversés, « un affront qu’on inflige aux femmes victimes de violences », selon certaines voix.
En réaction au tollé général provoqué, Roman Polanski et l’équipe du film ont renoncé à se présenter à cette 45 ème édition des César.
Plusieurs dizaines de manifestants ont tenté, en vain, de rentrer à la Salle Pleyel où se déroulait la cérémonie. Repoussés par les forces de l’ordre, les manifestations se sont poursuivies non loin sur l’avenue Wagram.
À l’annonce de sa consécration comme meilleur réalisateur, l’actrice Adèle Haenel a quitté la salle en signe de protestation.