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Nasser Zafzafi, placé sur écoute depuis plusieurs semaines, vient d'être arrêté aujourd'hui dans son domicile par une dizaine de policiers en civil. Il se trouve actuellement sous le régime de la garde à vue.
Des officiers de la police judiciaire, placés sous l'autorité du Procureur du Roi de la ville d'Al Hoceima, l'interrogent en ce moment même pour le chef d'accusation d'entrave à la prière dans un lieu de culte et insultes à l'endroit d'un prédicateur.
Pour les faits qui lui sont reprochés et s'il est avéré coupable, le leader de la contestation rifaine Nasser Zafzafi risque des peines allant de 6 mois à 3 ans de prison ferme.
Son bras droit, Mohamed Jelloul, connu pour ses thèses ouvertement indépendantistes, qui venait à peine de sortir de prison, a été arrêté vendredi dans la rue par plusieurs éléments de la police judiciaire.
Une quarantaine de jeunes émeutiers soupçonnés de violences sur les forces de l'ordre et une vingtaine d'autres ayant reçu des virements suspects en provenance de l'étranger avaient été arrêtés ces derniers jours.
Un Algérien se faisant passer pour un journaliste aurait également été arrêté dans cette journée du lundi.
Nasser Zafzafi a pendant plusieurs mois mené le Hirak pour que soit désenclavée cette partie du Rif toujours sur le coup d'un Dahir Charif qui fait d'elle une région militarisée.
Si sur le fond tout le monde était d'accord avec Nasser Zafzafi, notamment dans ses revendications socio-économiques ( construction d'un CHU, création de projets de développement..) sur la forme son discours équivoque, par moment insultant, parfois violent et fortement subversif ne faisait pas l'unanimité.
Sur les réseaux sociaux, Nasser Zafzafi a réussi à diviser les Marocains entre conservateurs et rebelles. Mais au-delà de ce branle-bas tout médiatique, dans les faits le Royaume marocain reste un et indivisible.