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Billet de blog 29 septembre 2018

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Maroc: Manifestations à Tétouan

Trois jours après que la Marine Royale Marocaine ait ouvert le feu sur une embarcation de type "Go Fast " transportant des clandestins, la population ne décolère toujours pas à Tétouan. L'assaut des mariniers avait causé, pour rappel, la mort d'une jeune fille de 20 ans. Avaient été blessés trois autres jeunes hommes en plus dans cette opération.

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تطوان_الآن : الشعب يريد من قتل حياة وترديد شعار الشعب يريد إسقاط الجنسية Live zi tetouan © Rif sat

   À l'issue d'un match de football du Moghreb de Tétouan, les fans du club sont descendus dans les rues de la ville rifaine brandissant pour certains le drapeau espagnol et scandant des slogans à la mémoire de cette jeune étudiante de 20 ans qui se trouvait dans l'embarcation "Go Fast" ciblée par les tirs de la Marine Royale.

    La mort tragique de Hayat B qui espérait atteindre les côtes espagnoles avec une vingtaine d'autres jeunes avait, en effet, ému toute la population de la ville de Tétouan d'où elle était originaire.

    Les jeunes descendus dans les rues voulaient savoir qui l'avait tué.  « Avec notre âme, avec notre sang, nous te vengerons Hayat ! », scandaient-ils à l'unisson tandis que d'autres criaient  « Viva Espana ! », « Le peuple veut être déchu de la nationalité ! ».

     Cette grogne avait commencé quelques minutes plus tôt sur les tribunes du stade même où le Moghreb de Tétouan affrontait le Kawkab de Marrakech dans le cadre du championnat national et où d'entrée de jeu l'hymne national avait été sifflé. 

    La marche des jeunes Tétouanais avait fini par dégénérer. Plusieurs actes de vandalisme commis sur des biens publics avaient été constatés par les forces de l'ordre.

    La Marine Royale avait tenté de calmer les esprits il y a quelques jours en expliquant que l'embarcation "Go Fast" avait refusé d'obtempérer aux multiples avertissements qui lui étaient donnés.

    "S'en allant à toute allure avec à son bord cachés une vingtaine de candidat à l'immigration clandestine, elle opérait des manoeuvres mettant en danger les Gardes-côtes qui se sont lancés dans sa poursuite", ont expliqué les représentants de la Marine Royale.

    Le pilote de l'embarcation rapide et son assistant, tous deux de nationalité espagnole, ont été placés derrière les barreaux ainsi que leurs passagers.

    Des rumeurs persistantes laissaient croire que les jeunes candidats à l'immigration clandestine étaient transportés gratuitement jusqu'aux côtes espagnoles, ce qui suscite des interrogations sur les vraies motivations de ces passeurs au mode opératoire plutôt atypique, les "Go Fast" servant habituellement au transport des drogues.

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