Le 16 Mars quand le président de la République Emmanuel Macron avait annoncé plusieurs mesures restreignant au maximum la circulation de la population, c’était déjà trop tard.
On comptabilisait déjà plus de 6 000 cas de coronavirus covid-19 et on déplorait 148 morts selon les chiffres officiels qui ne citaient évidemment pas tous les cas contaminés et encore moins tous les morts du virus.
Les chiffres annoncés par le Ministère de la Santé, par la voix de son directeur général le Pr Jérôme Salomon, n’enregistraient pas tous les patients atteints par l’épidémie.
L’absence de dépistage systématique chez la population, fort coûteux et demandant une forte mobilisation logistique, ne donnait qu’un aperçu sur l’étendue de la propagation.
Selon plusieurs experts, au moment de l’annonce du confinement faite par le président, il y avait probablement entre 150 000 à un million de cas de patients atteints par le virus.
Pourquoi avoir alors attendu autant de temps pour demander aux gens de se confiner chez eux ?
Les autorités sanitaires avaient fait le choix de laisser se propager l’épidémie à dessein. On voulait à vrai dire que la moitié de la population soit immunisée par elle-même.
Ce choix était-il raisonnable ? Avait-on pensé aux personnes vulnérables ? A-t-on pensé aux gens qui allaient mourir parce que n’ayant pas un système immunitaire assez fort pour résister au virus ?
Des gens ont-ils été sacrifiés ? Pouvait-on épargner autrement toutes ces vies avec un confinement anticipé dès l’apparition des premiers cas de contamination ?
On ne nous rapporte aucune réponse pour l’instant à toutes ces questions, du reste fort légitimes.
Un début d’explication peut-être : Il semblerait qu’il y ait eu des erreurs dans la gestion de cette épidémie et c’est loin d’être du seul ressort de la France.
L’Espagne, l’Italie, la Grande-Bretagne et à moindre mesure la Suisse sont toutes tombées dans le même panneau en faisant le choix de l’immunité de groupe.
Ce n’est certainement pas le moment pour verser dans des polémiques, mais il y a certainement eu failles dans les chaînes de décisions qu’il va falloir déterminer une fois la crise passée.