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Billet de blog 15 janvier 2025

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Quand la solidarité se bloque : le prix de l’indifférence et des doubles standards

Quand des milliardaires comme Zuckerberg & Bolloré perfectionnent l’exploitation mondiale, il fallait bien qu’ils testent leurs recettes sur leur propre pays. Un peu comme on dit : les poules vont revenir au poulailler.

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Mark Zuckerberg, cet homme qui a tout fait pour devenir l’ami de Pékin, courant à travers un smog digne d’un filtre Instagram, n’a pas lésiné sur les efforts pour séduire la Chine. Il a lu le livre phare de Xi Jinping (peut-être en édition Kindle limitée ?) et a même proposé de donner un nom au futur héritier du président chinois. Le résultat ? Facebook reste toujours aussi inaccessible en Chine.

Mais pas de panique : sur Facebook, les informations sur les auto-immolations au Tibet sont censurées avec une efficacité redoutable. Une belle preuve que le géant américain sait s’adapter… tant que l’influence est un peu autoritaire.

Mais ce n’est pas tout. Après Pékin, Zuckerberg se rend à Washington, où il tente de charmer un autre adepte du pouvoir absolu : Donald Trump. Et pour l’appâter, quoi de mieux que de laisser de côté la vérification des faits ? Après tout, pourquoi vérifier quand on peut "laisser le peuple décider" (ou se tromper) ?

Et puis, parlons de notre Bolloré national. Cet homme d’affaires breton a expérimenté ses méthodes d’influence en Afrique, mais c’est en les appliquant aux médias français qu’il a vraiment attiré l’attention. Et là, tout le monde s’est indigné.

Car oui, quand des milliardaires comme Zuck & Bolloré perfectionnent l’exploitation mondiale, il fallait bien qu’ils testent leurs recettes sur leur propre pays. Un peu comme on dit : les poules vont revenir au poulailler.

Les influenceurs, eux, découvrent les joies des doubles standards. Ils pleurent l’interdiction de TikTok aux USA, tout en se tournant vers une autre appli chinoise, "Little Red Book". Mais quand TikTok censure des sujets comme le Tibet, les Ouïghours ou Tiananmen, il n’y a plus personne pour protester. Il semble qu’ils aient oublié qu’être solidaire, ce n’est pas juste une question de hashtag.

Récemment, un tremblement de terre dévastateur a frappé le Tibet, mais les informations sur cette catastrophe ont été largement étouffées par les autorités chinoises. Le manque de transparence et l’interdiction faite aux médias internationaux d’y accéder illustrent la censure persistante dans la région. Ce genre de situation nous rappelle que l’indifférence ou l’inaction face aux tragédies mondiales peut avoir des conséquences profondes et durables. Et ces crises, ignorées, finissent souvent par avoir des répercussions… parfois mondiales.

L’objectif ici n’est pas de se transformer en justicier international, mais d’écouter. Écouter les communautés marginalisées, prêter attention à ce qui se passe au-delà de notre petit monde. Parce qu’au fond, ce qui affecte les autres finit toujours par nous toucher.

Si nous tendons la main à ceux qui sont éloignés, si nous faisons preuve de solidarité au-delà de nos frontières immédiates, nous contribuons à un monde plus juste, plus transparent et plus pacifique. Alors, la prochaine fois que vous voyez un milliardaire courir dans le smog ou un influenceur s’indigner de manière sélective, rappelez-vous : le véritable pouvoir, c’est la solidarité. Et ça, ça ne se bloque pas.

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