« State of Statelessness - Tales from the Tibetan Diaspora » est à la fois familier et captivant – c’est une douce invocation. Imaginez un kaléidoscope sinueux, une méditation sur l’exil, l’identité et le déplacement - à la fois métaphysique et temporel.
Ce que fait Pékin au Tibet est une entreprise coloniale dans sa forme la plus crue, maquillée en projet éducatif et en progrès social. La colonisation ne bombarde pas toujours. Parfois, elle sourit et fait son numéro devant la caméra.
Comment une gauche qui se dresse contre toutes les formes d’impérialisme et défend les peuples opprimés peut-elle faire preuve d’une telle discrétion, voire d’une telle complaisance vers Xi Jinping, Poutine etc ? La critique de Pékin semble parfois éviter, par crainte d’être assimilée à un « alignement atlantiste » ou à une critique du modèle « non-libéral-capitaliste ».
Pour moi, la langue tibétaine a un rythme doux et constant dans le fait de porter sa patrie dans la bouche. Je continue de le parler pas seulement avec ma langue, mais avec ma mémoire, mon désir, et une sorte de détermination silencieuse. Grandir en exil signifiait que le tibétain n’était jamais simplement une langue, mais c’était un lien.