Vient de paraître :
Khieu Samphan et les Khmers rouges. Réponse à Jacques Vergès
Préface de Robert Badinter
Editions Demopolis,
28, rue Broca, 75005 Paris
Tél. : 01 47 07 37 21
editorial@demopolis.fr
LE LIVRE
"Les évènements survenus au Cambodge sont sans précédent dans notre siècle, à l’exception des horreurs du nazisme." C'est en ces termes que se conclut, en 1978, le rapport du diplomate tunisien Abdelwahab Bouhdiba, membre de la Commission des droits de l'Homme de l'ONU. Entre le 17 avril 1975 et le 7 janvier 1979, les crimes commis sur ordre d'un petit groupe de dirigeants conduits par Pol Pot, ont provoqué la mort d'au moins 2.200.000 personnes parmi une population estimée à 7.200.000 ; 90% des titulaires d'un certificat d'études ont disparu.
Un des protagonistes de cette entreprise criminelle commune fut Khieu Samphan. Un des idéologues du collectivisme agraire imposé par ce régime, il fut un des compagnons les plus indéfectibles de Pol Pot qui en avait fait le Chef de l'Etat du Kampuchea démocratique. Son procès vient de commencer à Phnom Penh. Il nie toute participation aux crimes commis. Pour sa défense, il a choisi l'avocat Jacques Vergès. Celui-ci minimise les faits et parle de 1.400.000 morts "involontaires". Il conteste qu'il y ait eu génocide. Il récuse la notion d'entreprise criminelle commune. L'ancien avocat du nazi Klaus Barbie réduit le rôle de Khieu Samphan à celui d'un "compagnon de route" des communistes cambodgiens sans responsabilité dans l'appareil dirigeant du régime.
En combinant rappel des principes du droit international pénal et rappel des faits, ce livre démontre qu'il y a bien eu, sous le Kampuchea démocratique, des génocides, des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre. Il rappelle le cheminement de l'engagement politique de Khieu Samphan et démonte ses explications selon lesquelles il n'a rien vu, rien su, rien fait parce qu'il n'était rien. Il fournit les preuves de sa participation aux décisions qui ont provoqué ces crimes et de son soutien public et inconditionnel aux politiques de ce régime. Il réfute les arguments de son avocat.
Dans sa préface, Robert BADINTER indique que "ce livre permettra au lecteur francophone, même non spécialiste, d’appréhender la complexité de la tâche qui incombe à la Justice, plus de trente ans après les faits. Il est important que des ouvrages comme celui de Raoul Marc Jennar contribuent ainsi au débat public et alimentent l’attention et le soutien qui doivent être apportés à l’œuvre de justice si longtemps repoussée pour le Cambodge."
L 'AUTEUR
Raoul Marc Jennar est docteur en science politique et en études khmères de l'Institut national des Langues et Civilisations orientales ("Langues O") avec une thèse sur "les frontières du Cambodge contemporain." Conseiller diplomatique du Forum international des ONG au Cambodge de 1989 à 1994, il a été successivement consultant de l'Autorité provisoire des Nations unies au Cambodge (APRONUC - 1991-1993), responsable du programme de l'UNESCO "culture de paix au Cambodge", consultant auprès de l'Union européenne pour les affaires cambodgiennes, conseiller du gouvernement cambodgien pour les questions de frontières.
Il a été témoin-expert au procès de Duch, le directeur du centre de Sécurité S21, en 2009.
Il est l'auteur de très nombreux articles sur le Cambodge et de plusieurs ouvrages dont "Trente ans depuis Pol Pot. Le Cambodge de 1979 à 2009", paru en 2010 (L'Harmattan).
Raoul Marc Jennar, qui vit et travaille à Phnom Penh, sera présent à Paris du 4 au 7 octobre; on pourra le contacter au : 0632 12 05 05.
Adresse électronique : raoul.marc.jennar@gmail.com
 
                 
             
            