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Billet de blog 25 mars 2015

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La grève à Radio France

Par principe, je suis toujours solidaire des grévistes. Parce que nul ne part en grève par plaisir. C’est la contrainte patronale qui provoque la grève. Les seuls mouvements sociaux dont je me désolidarise, ce sont ceux qui sont inspirés par les patrons, comme on a pu le voir en Bretagne ou dans certaines actions des praticiens de l'agriculture industrielle qui répondent aux attentes de l’agro-business. Je comprends parfaitement les raisons qu’ont les personnels de Radio France de faire grève.Mais ce qui me met très mal à l’aise,  ce qui suscite ma colère, ce sont les appels de ces grévistes-là à la solidarité. Parce que je ne peux pas m’empêcher de me souvenir de ce que j’ai entendu sur les ondes de France Inter, de France Info et de France Culture, lorsque d’autres agents du secteur public, donc d’autres confrères, se sont vus contraints de recourir à la grève.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Par principe, je suis toujours solidaire des grévistes. Parce que nul ne part en grève par plaisir. C’est la contrainte patronale qui provoque la grève. Les seuls mouvements sociaux dont je me désolidarise, ce sont ceux qui sont inspirés par les patrons, comme on a pu le voir en Bretagne ou dans certaines actions des praticiens de l'agriculture industrielle qui répondent aux attentes de l’agro-business.
Je comprends parfaitement les raisons qu’ont les personnels de Radio France de faire grève.
Mais ce qui me met très mal à l’aise,  ce qui suscite ma colère, ce sont les appels de ces grévistes-là à la solidarité. Parce que je ne peux pas m’empêcher de me souvenir de ce que j’ai entendu sur les ondes de France Inter, de France Info et de France Culture, lorsque d’autres agents du secteur public, donc d’autres confrères, se sont vus contraints de recourir à la grève.
« Encore une journée de galère dans le métro parisien », « une nouvelle fois les usagers de la SNCF sont pris en otages », ces formules-là, dignes de RTL, d’Europe n°1 et autres stations privées, on les a entendues à satiété sur les ondes du service public.
Lors des conflits de l’an passé, qu’il s’agisse, par exemple, des cheminots ou des intermittents, les journalistes de Radio France ont systématiquement discrédité les grévistes, allant même jusqu’à parler de corporatisme ; ils ont relayé avec complaisance les propos méprisants du P$ Jean-Marie Le Guen., des propos dignes de la droite extrême.
Quelle fut la solidarité des personnels de Radio France lorsque Daniel Mermet fut jeté dehors ?
Alors, même si vous, journalistes de Radio France, vous n'êtes pas à l'origine de cette grève, n’est-ce pas le moment de vous rendre compte que la solidarité de classe, ce n’est pas une expression d’autrefois ?
rmj

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