Cher lecteur, j'ouvre une nouvelle fois mon blog à l'association des amis d'Alain Mouzon qui a publié un nouvel article sur son site intitulé "Après quatre ans". Cet article prend acte, avec désolation, de la nomination de Bruno Lasserre. Pour autant, l'association reste vigilante sur la suite des démarches mises en œuvre afin que justice soit rendue.
Voici cet article :
" APRES QUATRE ANS
Cela fait plus de quatre ans qu’Alain nous a quittés dans les conditions dramatiques que nous connaissons. Quatre ans déjà, et pourtant ! Rien n’altère la vivacité de notre souvenir et la révolte qui nous habite face à la mort effroyable de cet ami d’une droiture et d’une finesse peu communes.
L’association s’est donnée comme mission de préserver et défendre sa mémoire. Le travail déjà accompli porte ses fruits. L’administration s’est vue condamnée par le tribunal administratif de Paris à indemniser la mère d’Alain en raison du harcèlement moral qu’il a subi à l’Autorité de la concurrence et du défaut de protection dont il a été l’objet.
Par ailleurs, la plainte simple qui a été déposée contre Bruno LASSERRE et Fabien ZIVY du chef de harcèlement moral, auprès du procureur de la république près le tribunal de grande instance de Paris, a donné lieu à une ouverture d’information et le juge d’instruction saisi a déjà mis en examen Fabien ZIVY. Il a parallèlement saisi un service enquêteur aux fins d’auditions de nombreux témoins et il y a fort à parier que ces témoignages, alliés aux déclarations de Fabien ZIVY, conforteront la mise en cause de Bruno LASSERRE et conduiront vraisemblablement à sa mise en examen.
Il entrait dans nos compétences de saisir la juridiction administrative et la juridiction judiciaire ; nous l’avons fait.
En revanche, nous n’avions aucune qualité pour interférer dans la désignation du vice président du Conseil d’Etat. Nous nous devions, comme tout citoyen comptable de la bonne marche de la société, de prévenir le président de la République des soupçons qui pesaient sur l’un des candidats à ce poste ; nous l’avons fait et nous ne pourrons ainsi jamais nous reprocher à nous-mêmes, si Bruno LASSERRE est mis en examen, d’avoir retenu une information de cette importance et d’avoir ainsi contribué à la dégradation de l’image de cette haute juridiction.
Le président de la République, faisant fi des éléments à lui transmis, a pris la décision de mettre à la tête du Conseil d’Etat Bruno LASSERRE. Cela donne encore plus de poids aux actions procédurales que nous avons menées, dans la mesure où nous constatons, une fois encore, que seule la justice est à même de révéler et sanctionner de brillantes carrières menées sur fond d’indignité et de mépris.
Alain était droit, digne, honnête. Il mérite une justice à la hauteur de ses valeurs ; nous l’avons saisie et nous sommes confiants dans son indépendance et sa compétence.
Pour le reste, notre qualité de citoyen nous fait regretter qu’un candidat au dessus de tout soupçon n’ait pu être désigné pour présider le Conseil d’Etat. L’Etat et la démocratie en sortent meurtris.
Nous restons combattifs car il s’agit bien d’un combat qu’il faut mener, combat contre les comportements scandaleux d’un « grand serviteur de l’Etat » et pour la réhabilitation d’Alain."