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« Tu vas avoir quatre-vingt deux ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses que quarante-cinq kilos et tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t’aime plus que jamais. Je porte de nouveau au creux de ma poitrine un vide dévorant que seule comble la chaleur de ton corps contre le mien. »
André et Doreen sont retrouvés morts, dans leur lit. Un an plus tôt en 2006 André Gorz avait publié la Lettre à D., une confession à sa femme Doreen Keir, atteinte d’une maladie incurable. Après En Route-Kaddish (lire la critique de Jean-Pierre Thibaudat sur Médiapart), David Geselson, qui aime à enquêter sur le réel pour être libre d’en écrire une fiction, imagine les mots de Doreen à André Gorz (Gérard dans le texte), son époux, le philosophe et journaliste français qui, se retournant sur l’essentiel de sa vie, lui avait écrit une déclaration d’amour.
Dans une douce et troublante proximité avec le public et dans l’intimité d’un amour à sa dernière heure, David Geselson fabrique une rencontre entre le réel documentaire et la mise en fiction, au milieu du désordre des souvenirs des deux amants : Sartre, le mariage, une dispute amoureuse, les engagements politiques, la maladie…
(H. Pons)

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> Lire la critique parue dans Libération : Doreen, un chant d'amour Gorz et âme
A voir ce soir à 20h30 et mercredi 23 novembre à 20h à la Friche la Belle de Mai - 41 rue Jobin - 13003 Marseille
durée : 1h15 - tarif 15€ (réduit 10€)
réservations : www.lesrencontresalechelle.com et 04 91 64 60 00.