TRAFIGURA - ECORE - GDE une holding emblématique
Claude DAUPHIN, le rédacteur " du guide parfait des paradis fiscaux" est le dirigeant de ces sociétés réunies en holding. Leur siège est à LUCERNE, les bureaux à AMSTERDAM, la société commerciale Trafigura PTE Ltd est immatriculée à Singapour, les cadres rémunérés à JERSEY. « Son modèle d’affaires s’appuie sur une structure extrêmement complexe, disséminée dans des dizaines de juridictions très opaques. La firme démontre une certaine aptitude à se mouvoir dans des environnements risqués. »
GDE la petite filiale d'ECORE a conservé un siège en Normandie à ROCQUANCOURT 14. Claude DAUPHIN dans un premier temps refuse d'intégrer la société historique de son père Guy Dauphin Environnement et court rejoindre Marc RICH au sein de la société GLENCORE en 1976.
Claude DAUPHIN devenu fils en affaire de Marc RICH ( qui fut condamné aux Etats Unis avec 50 chef d'inculpation dont intelligence avec l'ennemi ce qui aurait pu lui valoir 325 années de prison) réfugié à ZOUG (Suisse) où il meurt en 2013. Claude DAUPHIN apprend très vite chez GLENCORE. a 25 ans il gagne" cinquante millions de dollars par an. TRAFIGURA.
Claude DAUPHIN avec Patrice MAUGIN et Eric de TURKHEIM fonde TRAFIGURA en 1993. Aussi sulfureuse que GLENCORE, TRAFIGURA défraie rapidement la chronique judiciaire (fraude à l'embargo en Irak, corruption en Jamaïque, versement de pots-de-vin à Malte soupçonnée de corruption en ANGOLA, au NIGERIA soupçonnée de manipulation des cours du gaz aux Etats Unis. elle est sous le coup d'une plainte toujours aux Etats Unis pour "manipulation des cours du pétrole". c'est aussi TRAFIGURA qui a exporté en Côte d'Ivoire 600 tonnes de toxiques très dangereux qui furent déversés dans la lagune d'ABIDJAN causant la mort de 17 personnes et en intoxiquant 20 000 autres. Claude DAUPHIN fut incarcéré cinq mois à ABIDJAN et n'eut la clé de sa cellule qu'en versant 300 millions de dollars à GBAGBO. TRAFIGURA est mise aussi en cause via une filiale pour empoisonnement au Pérou.
Claude DAUPHIN reprend GDE Guy Dauphin Environnement, la société familiale, en 1992. Rapidement, il applique les mauvaises manières managériales de sa holding TRAFIGURA, Son slogan: "maximalisation des profits, mutualisation des risques". Rapidement GDE devient le deuxième récupérateur de France. Après la fondation d'ECORE, GDE intègre celle ci et étend son marché à l’Europe, puis au Monde. En s'affranchissant le plus souvent des lois et réglements encadrant son activité ( voir en fin de l'article).
GDE et particulièrement Claude DAUPHIN son administrateur bénéficient d'un entregent considérable, la holding TRAFIGURA est une cliente privilégiée des plus grandes banques d'affaires: BNP PARISBAS, ROTHSCHILD. GDE est sponsor de grands concours de CSO, il est sponsor du Stade Malherbe Caennais, de la course au large et du club de foot de division 1 VALENCIENNES. Curieusement ce sponsoring est contemporain du refus du Ministère de l'Environnement de faire appel d'un jugement inique attribuant l'autorisation d'une décharge controversée à Nonant le Pin(voir ci dessous). Valenciennes est la chasse gardée de BORLOO qui était ministre de... l'Environnement au moment des faits... Sans aucun rapport...
Avec l'appui de politiques, et de services extérieurs de l'Etat, longtemps ses mauvais coups furent confidentialisés. En 2006, GDE et les services de l'Etat reconnurent avec peine le dépôt sauvage de déchets dangereux (plus de 60.000 tonnes), à ce jour, on évalue à 150 000 tonnes l'ensemble des sites sauvages. Sur ces dépôts courre une fraude à la TGAP, taxe que doivent acquitter les industries produisant des déchets. Le manque à gagner pour l'Etat atteint 6 millions d'€uro. Pour les transports et dépôts de ses déchets dangereux, GDE remplissait des bons de livraison qui faisaient état de simples gravats!...
L'affaire sera jugée le 13 mars 2014 en audience correctionnelle à Caen. Mais voilà qu'une autre affaire d'escroquerie massive affecte cette semaine la société GDE. Elle est mise en examen par le parquet du Mans comme personne morale et trois de ses dirigeants aussi pour "escroquerie en bande organisée"
GDE sous évaluerait les poids des métaux reçus, pour dégager des "bonis" selon le langage de l'entreprise afin de fluidifier ses rapports commerciaux et autres. GDE collecte aussi des DIB (déchets Industriels banals) et là au contraire, il majorerait les poids pour une surfacturetion. une comptabilité complexe présidait aux bilans de l'entreprise. Ces pratiques seraient généralisées au sein de l'entreprise.
Cette société, a décidé d'implanter à Nonant le Pin dans l'Orne en terrain humide, au dessus de remontées de nappes servant à l'alimentation une décharge afin de stocker ses déchets qui par magie ne sont plus dangereux mais banals (grâce à l'onction des services de l'Etat) et qui pourront venir de la France entière voire de l'etranger, lorsque ces déhets perdront leur statut de déchet pour devenir des matières valorisables....
Passant outre toutes considérations techniques (refus de la Commission d'Enquête lors de l'Enquête Publique, refus du Prefet, le Tribunal administratif de Caen, contre toute attente a donné l'autorisation (jamais délivrée par un tribunal).
GDE n'a pas respecté les prescriptions et malgré cela, le Préfet de l'Orne à donner quitus de l'ouverture. Depuis six semaines le site est bloqué par les riverains regroupés au sein du FRO (Front de Résistance de l'Orne). Le tribunal d'Argentan a demandé des études complémentaires, et l'Etat vient de nommer un médiateur (voir OREEAT).
Le débat de fond demaure comment soudain pris de vertu, cette société sulfureuse pourrait traiter ses déchets dans le respect des lois, d'autant que ces déchets n'ont jamais été traités en brut, et que les ferrailleurs ne sont pas connus pour être des experts du traitement des déchets.
René HAMEL animateur de l'OREEAT