Nous assistons, paraît-il, au retour des « grandes peurs ».
C’est du moins ce qu’affirmait Emmanuel Macron à Strasbourg ce mardi 1er octobre.
Façon de se poser en rationaliste froid et mesuré, face à tous ces Gaulois, infantiles autant qu’indisciplinés, qui s’imaginent encore que le ciel peut leur tomber sur la tête.
Si l’on en croit pourtant l’imposant dispositif de sécurité et l’étendue des quartiers de la ville bouclés pour permettre le passage de Jupiter, on se demande plutôt si la peur ne serait pas de son côté. La peur de tout et de tout le monde, hors sa forteresse particulière..
Le courage et la raison, je les situerais plutôt du côté des Rouennais, revendiquant l’accès à la vérité après qu'un ciel noir s'est abattu sur eux, et affrontant à mains nues ou a poumons offerts suies et fumées dont ils ne peuvent hélas douter de la nocivité : sans que les CRS y protègent d’autres hommes que le préfet ou les ministres en visite, qui bredouillent la trouille avec de pieux mensonges.