Dans un petit livre qui s'intitulait Le Livre noir des journées de mai, je me souviens avoir lu qu'au plus fort de la répression de mai 68, le chiffre statistique des morts par accident de la route avait brusquement augmenté. J'y avais repensé en 2003, en découvrant les statistiques des décès de l'été, après l'épisode caniculaire: certes, l'incurie n'est pas la répression, mais il peut y avoir dans les deux cas le même déni.
Un autre, un blogueur repéré pour l'occasion, y repensait dès 2016 (du temps de Hollande, déjà): voir http://bakounine.blog.lemonde.fr/2016/05/05/5207/
Que sont devenus les grands blessés de 68? Je ne peux citer, parmi les témoins que j'ai pu entendre moi-même, que cet homme qui sous les coups de matraque avait roulé dans le caniveau et disait n'avoir dû la vie sauve qu'à la protection de ses viscères par le rebord du trottoir.
Toute ressemblance avec un événement d'actualité serait bien sûr entièrement fortuite.