Rien de plus dangereux, par les temps de canicule qui s'annoncent, que de promouvoir uniquement les derniers gadgets "écologistes" qui constitueraient d'abord une opportunité de reconversion industrielle, plutôt qu'une protection efficace: on sent les LREM fortement orientés de ce côté-là, méfiance! Mon ahurissement devant l'inertie des pouvoirs publics lors de la canicule de l'été 2003 portait non sur le nombre des morts – on respirait d'évidence à Paris l'impossibilité de respirer et le danger couru par les plus fragiles ou les plus exposés – mais devant le retard à constater l'hécatombe, le maintien de la circulation à Paris (les climatiseurs joints aux moteurs décuplant l'air chaud à ras du sol), et le fait que nul n'évoquait la meilleure solution et la moins coûteuse: le refuge d'urgence, et d'abord pour les plus âgés, dans les caves des immeubles, comme aux derniers bombardements. Moi je me terrais dans les caves d'une bibliothèque et n'en sortais qu'à 23h, immédiatement saisie de suffocation dès ma sortie dans la rue.
Pour sensibiliser les foules, on pourrait avancer qu'une des questions qui se pose, après l'évanouissement hier de plusieurs gardes du corps de la reine Élisabeth II, toujours coiffés de leur couvre-chef en poil d'ours lors des parades pour son anniversaire, ce pourrait être par exemple la survie du couple royal d'Angleterre lui-même...
Donc, le mot d'ordre en France, et nommément dans les grandes villes, ce devrait être: de l'Élysée aux SDF, éteignons tous les climatiseurs, ne chauffons l'eau que pour le thé, n'autorisons que des cuisines collectives (une par immeuble) et rejoignons les rats dans les caves! Les hôpitaux seuls devraient être habilités à maintenir en interne une température respirable.
Bref, le contraire de l'individualisme renforcé que propose En Marche et qu'appuient la plupart des politiques, ne serait-ce qu'en imposant bientôt les personnes au lieu des ménages... On marche, c'est sûr, mais on marche sur la tête.