Inde: le gouvernement démonétise et retire du jour au lendemain de la circulation deux grosses coupures (500 et 1000 roupies). Résultat immédiat: le chaos, les banques prises d'assaut à longueur de journée, les entreprises qui débauchent et qui ferment faute de pouvoir payer leurs employés, l'économie qui s'effondre, et le malheur public et privé.
Imaginez la situation inverse: distribuez de l'argent à chacun – pas des grosses sommes, mais de quoi vivre et faire vivre – et c'est une société irriguée, active, employeuse, faite d'échanges de proximité, une société libre enfin qui émerge.
Encore faut-il interdire absolument – en taxant le prêteur à hauteur de ses prêts – que ce pécule puisse être de quelque manière que ce soit aliéné par l'emprunt. L'emprunt ne peut commencer logiquement qu'au-delà d'un pur revenu d'existence. Sinon, ce sera autant d'argent qui rejoindra sans tarder les mafias et les paradis fiscaux.
Il faut songer, d'autre part, à provoquer les solidarités en soutenant les initiatives locales: promouvoir la mutation écologique est en effet la bonne méthode.
L'argument des robots est trop court: il ne faut pas seulement "partager le travail". Les robots meurent plus vite que les hommes. Il faut se retrousser les manches pour préparer des temps sans robots.