La faillite d'EDF et d'AREVA serait-elle programmée? Sans entrer dans une bataille de chiffres, il convient de retenir ce que dénonce les ONG et l'Observatoire du nucléaire.
Le déficit de provisions atteint un pic de 50 milliards. la politique d'investissement est évaluée sur les 10 prochaines années, pour un montant cumulé, à 165 milliards.
Le parc nucléaire est vieillissant et les résultats escomptés en terme de production cette année ne seront pas fleurissants. La construction de l'EPR de Flamanville est un gouffre . Le démantèlement , nécessaire, de certaines centrales et leur traitement auront un coût exorbitant.
Le chiffre d'affaire d'EDF pour 2018 s'élève à 69 milliards pour un résultat net de 2,5 milliards. L’État qui n'a pas d'argent a injecté 5 milliards pour sauver AREVA; du moins pour les filiales du groupe. Mais il est vrai que l’État détient 83,7% de la répartition du capital, lui qui ne peut-être actionnaire à plus de 70%.
Le Président de la République fait ou feint l'impasse sur cette question. Pourtant, elle est plus que jamais d'actualité.
Les citoyens ont été mis devant le fait accompli en ce qui concerne l'implantation des centrales nucléaires, le traitement des déchets et des centres d'enfouissement comme à Bure (55). L’État porte une lourde responsabilité concernant les répercussions sur la santé et le déficit chronique de la Sécurité sociale.
Aussi, la France ne doit plus gérer cette "monstruosité" pour l'Europe. Oui ! nous sommes le premier producteur.
Le nucléaire a atteint ses limites.
Les fournitures d'énergie sont de première nécessité. Pour assurer une gestion plus saine et envisager d'autres alternatives, l’État doit renationaliser. EDF a passé, au cours des décennies, du statut d'établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) à une Société anonyme (SA). (Relire le préambule de la Constitution de 1946 et la charte de l'environnement de 2004).
Concernant nos factures.
Il convient de supprimer les taxes et contributions et de baisser le taux de la TVA à minima.