Les manifestants ne sont pas des cibles, monsieur Macron, et les forces de l'ordre se trompent de "stands de tir". Les images parues hier dans la presse lors de la manifestation à Paris, comme ailleurs, sont insoutenables. Elles le sont d'autant plus quand il s'agit d'atteindre l'intégrité physique et moral de militants, de citoyens, d'opposants à la dictature d'un système.
Il vous est loisible d'évoquer la situation de Venezuela quand notre pays connaît un taux de pauvreté élevé. Mais il ne vous est pas permis de vous ingérer dans les affaires d'un pays aux cotés d'un Donald Trump. Vous n'avez été mandaté pour cela et c'est au peuple vénézuélien de régler leur situation par la voie démocratique. Attiser les choses ne mène qu'aux confits, à la guerre et ce sont toujours les peuples qui en font les frais.
Il est par ailleurs surprenant, ce jour 27 janvier, d'entendre dans le Grand Jury RTL, Richard Ferrand, Président de l'Assemblée nationale, tracer un parallèle avec les manifestations et ceux qui les conduisent avec des événements, des atrocités commises, pour prendre ce point de repère, il y a 78 ans.
Une mise en garde, un rappel à l'ordre, il est vrai que votre politique en prend le chemin; ne serait-ce qu'à travers votre "référence" à Pétain.
Il faut vous rendre à l'évidence, monsieur Macron, le pays est en souffrance. Il souffre de votre inertie à agir pour le bien commun et dans l’intérêt de tous. Vos propos, vos provocations, vos prises de position instaurent de la défiance.
Venez discuter avec le peuple, les 9 millions de pauvres, les chômeurs, les précaires...Là, vous toucherez du doigt la réalité, loin de la technocratie et l'influence des possédants.
En tout état de cause, ce n'est pas par la répression, la violence, l’instrumentalisation des citoyens que vous parviendrez à rétablir un climat de confiance.
Commencez par interdire l'usage d'armes, dites non létales, utilisées avec ou sans discernement par les forces de l'ordre.