Avec un taux de 49% d'abstention, soit près de la moitie du corps électoral, qui peut se prétendre vainqueur d'une élection qui a été accaparée par un président de la République, omniprésent, devenu chef de parti.
Il est de scruter les résultats pour s'apercevoir que le président de la République, avec LREM et le MODEM, fait moins qu'au premier tour de l'élection présidentielle: 22,41% contre 24%.
Si l'on associe les scores dans une globalité, indépendamment de la répartition des sièges, ceci donne pour les Verts et la gauche 32,50 %, soit 23 sièges au Parlement européen. Le Rassemblement national, avec les partis proches de cette sensibilité, on avoisine les 27,5%, soit 22 sièges. La Droite "classique ou historique" fait 12,15% mais ne remporte que 8 sièges. Quant au parti "décomplexé" de La République en Marche, faisant alliance avec le Modem, il atteint un score besogneux de 22,41%, soit 21 sièges.
Où se trouve la légitimité de monsieur Macron et de sa politique ?
Mais le pire à venir reste à craindre et, cette fois les électrices et les électeurs n'auront plus leur mot à dire.
Europe Ecologie - Les Verts (EELV) ont fait un bon score, et pour raison, vu les dangers climatiques et environnementaux. Tout comme le parti "Animaliste" avec 2,17% des voix, qu'il convient de saluer.
Il ne s'agirait pas, maintenant, de "diluer" tout cela dans un grand chaudron au nom des alliances et des groupes parlementaires, comme commence à le dire Pascal Canfin au nom de LREM. La politique économique, politique et environnementale de Macron est à l'opposé des valeurs humanistes, respectueuses de la planète et de sa diversité. Il n'est pas favorable à plus de justice sociale et ce n'est ni lui, ni le parti "godillot" qu'il incarne qui demanderont l'harmonisation pour une Europe sociale et solidaire.
Quant à monsieur Macron, il doit tirer les conséquences de son échec.... A trop vouloir gagner, on finit par tout perdre...