Diversité culturelle et santé
Le rabâchage n'est pas fini, tant le néo-libéralisme aura révélé et accumulé de bourdes, pour ne pas dire de bavures. Sont-ce des bavures ? la réalité n'est elle pas ailleurs? Cela dépend. Si votre référentiel est démocratique, d'accord, parlons de bavures, de maladresses, mais si votre référentiel n'est pas la démocratie, c'est autre chose, une volonté de diviser pour mieux régner, une façon d'affaiblir justement la démocratie, de mépriser le citoyen pour créer en lui une faiblesse etc...
Donc admettons que la dernière série à suspense soit « Corona et macronie : la biologie et la bêtise » , effectivement une kyrielle de bavures, de bourdes, qui pourraient faire rire, s'il n'y avait pas des dizaines de milliers de mort. Donc on ne rit pas vraiment, on rit jaune, on regarde le suspense efficace et affligeant, car nous sommes démocrates n'est-ce pas ! Mais nous pouvons aussi voir les chose autrement et mettre d'autres titres connus à cette série : « les 7 salopards » ou « le bon, les brutes et les truands » (le bon étant le médecin chercheur, évidemment) etc. . .
Cette question n'est pas uniquement sanitaire, elle est culturelle à l'endroit de notre santé. Même là nous voyons qu'il ne s'agit pas de mondialisation culturelle qui autoriserait le partage des connaissances. Même là, le Pr Didier Raoult, a du mal à faire entendre sa voix (il faut préciser même en France ! Son propre pays!), une voix qui n'est pas tout a fait celle « du système » et ça dérange. (vous connaissez la blague des escargots français et des escargots anglais – Idriss Aberkane la raconte très bien !).
Alors comment envisager à fortiori, la voix et la voie, de la médecine chinoise, de la médecine ayurvédique, de la médecine tibétaine, de la médecine au pieds nus, le l'homéopathie, de la naturopathie, de la phytothérapie avec en particulier ces ultra-puissantes huiles essentielles à manier avec précaution etc...
Evidemment, les « gros labos » ne veulent pas de cette intelligence collective, de cette démocratie culturelle et préfèrent confisquer le débat public et le progrès pour l'humanité. C'est curieux et amusant de constater que ces labos typiquement développés selon le modèle ultra libéral, ne veulent même pas envisager d'être mis en concurrence avec ces médecines parfois multimillénaires. Les profits valent plus que les vies à sauver, cela n'est pas nouveau, ils perdraient ces dizaines de milliards qu'ils nous prennent à nous et à la sécu qui n'est plus vraiment la notre (pourtant il s'agit bien de nos cotisations!) Ou est la totalité de la science, de la connaissance, le saurons nous un jour puisque on écrase tout ce qui dépasse du cadre autorisé !
Tant de médecins aimeraient tant pouvoir utiliser des produits naturels, peu onéreux, efficaces, sans effets secondaires et remboursés par la sécurité sociale. C'est une atteinte aux droits culturels du corps médical et des patients : une privation d'accès à certaines connaissances, qui commence dès la faculté de médecine.
Les médecins sont tenus d'obéir à l'ordre des médecins (un ordre créé sous Pétain, tout de même il faut s'en souvenir).
Et maintenant même l'OMS ne peut plus être neutre puisqu'elle elle est passée sous tutelle de financements privé à 80% (dont Bill Gates, on le retrouve là aussi !), oui c'est cela c'est bien unn lobby privé qui conseille le monde entier ! ça n'est plus une institution internationale qui aurait pour vocation d'être un carrefour d'experts. Là encore est la confiscation culturelle.
Vous comprenez mieux maintenant pourquoi il n'y a presque plus d'herboristes.
Le pouvoir et ses gens, pratiquent la parole inversée, ils ne connaissent pas les droits culturels, il les piétinent (même entre eux ils acceptent se se faire piétiner ! Ça va loin cette histoire!), avec les conséquences catastrophiques que nous connaissons déjà. Quant à l'application de l'article 103 de la loi NOTRe, dans « leurs » têtes,c'est surement une option (s'il le connaissent !).
Les droits culturels, universels, interdépendants et indivisibles, sont ils facultatifs pour un meilleur avenir ? Nous avons la réponse, inutile de développer encore une fois « des stratagèmes pour ne pas croire ce que nous savons » : Les droits culturels en sont la clef (merci Etienne Klein pour cette pertinente mais si triste observation à l'endroit des stratagèmes, de cet évitement psychique si fréquemment observable -y compris chez nos décideurs).
Les droits culturels sont au cœur des enjeux de notre temps : ils ont toujours été la condition de notre survie, aujourd'hui, ils sont presque partout en souffrance, et ne remplissent pas nos vie comme ils le devraient. C'est comme de dire que l'Humanité est à côté de ses pompes. Toute action humaine est le résultat d'un choix culturel, imposé ou non, instruit ou non, conscient ou non. L'histoire de l'humanité suis ces méandres avec les conséquences plus ou moins heureuses que nous vivons au fil de ce fleuve de nos vies. Aujourd'hui nos actions sont trop imposées, trop désinformées, trop inconscientes. C'est le défi politique que la turbo-citoyenneté peut relever au nom de la science, de l'art, de l'information des savoirs, des choix de vie libres et instruits. La démocratie culturelle est là ou les citoyens exercent pleinement leurs huit droits culturels (cf déclaration de Fribourg). Pour ces raisons et bien d'autres, le groupe de Fribourg et en particulier le philosophe Patrice Meyer-Bisch invitent à apprivoiser cette notion de « démocratie profonde ».
Démocratie représentative !?
Qui est démocrate ? Qui ne l'est pas et devrait ainsi être politiquement banni immédiatement !
Comment en sommes nous arrivés là ? Etre démocrate, c'est porter, exercer, protéger, promouvoir, défendre certaines valeurs. Comment apprécier cela ? Telle personne est-elle suffisamment démocrate pour être démocrate ? Doit on se contenter des auto-proclamations ?
Le fait est que nombre de nos décideurs autoproclamés démocrates, qu'ils soient présidents, ministres, députés ou sénateurs n'hésitent pas à poignarder la démocratie dans le dos, et même pour certains à en faire un art martial de tous les instants, ou plutôt une lâcheté martiale de tous les instants, plus grossière que précise, plus laide que respectable, rien d'étonnant à ce qu'une partie des forces de l'ordre s'y retrouve (même minoritaire, les conséquences sont une catastrophe à plusieurs dimensions : confiance en chute libre, sentiment d'injustice, montée des vilolences populaires et légitimes, décrédibilisation de l'état qui ne protège plus le citoyen, avec effectivement le fameux « nous ne sommes pas dans le même camp »).
La sécurité à bon dos, alors que ces mêmes personnes ont organisé l'insécurité multidimensionnelle, maintenant les gens ont à juste raisons peur des flics, peur des banquiers, peur des patrons, des actionnaires, peur de leurs légumes, de leur viande, des vêtements toxiques, des jouets d'enfants (pour ceux qui sont informés) etc.... Ces gens là nous parlent de sécurité alors qu'ils sont disqualifiés. Ils ne pensent en fait qu'a « leur sécurité », voilà ou va l'argent public, comme pour le sur-armement des forces de l'ordre, contre les citoyens, avec l'argent des citoyens.
Ce sont les libertés instruites qui protègent les gens, c'est la démocratie qui protège les gens, pas ces liberticides qui devraient être virés de l'assemblée nationale et d'ailleurs, pour trahison des droits de l'hommes et détournement de fonds publics.
Exercer nos droits culturels c'est comme renforcer « le système immunitaire de nos esprits », mais aussi celui de la démocratie pour lui permettre de se qualifier en démocratie profonde.
Bienveillance collective, ou chaos durables !
Le fait est que la Vème république ne dispose visiblement pas de l'outillage pour protéger la pratique démocratique à cet endroit et que dans ces conditions, devant la violence du « virus » ultra ou néolibéral, fatalement elle recule chaque jour un peu plus, elle ne sait plus protéger la connaissance, les savoirs, contre certains marchés privatisés, elle cautionne un système financier émotionnellement instable, très loin d'avoir la tête sur les épaules, plus que ça, elle lui donne quasiment les pleins pouvoirs, le comble, et c'est lui qui maintenant détermine lavaleurs des choses, donc l'ordre des priorités. En l'occurrence les siennes et non les nôtres ! C'est là que la démocratie est volée.
C'est là que la déclaration de Fribourg peut venir à la rescousse de notre constitution en défaut sur cette fondamentale question. Ces droits culturels ne concernent pas seulement nos décideurs, chacun d'entre nous peut s'en nourrir, en faire un référentiel, pour une entreprise, pour sa vie familiale, associative, pour générer une « démocratie profonde », une société entièrement imbibée de cette culture démocratique, autrement dit une démocratie culturelle. Voilà pourquoi cette déclaration de Fribourg sur les droits culturels (2007)(chronologiquement, historiquement, post droits de l'homme, mais politiquement centre névralgique du système des droits de l'homme) a dans une AMACCA tant d'importance.
Ce texte, qui va bien au délà des enjeux liés à la connaissance et à sa circulation, manque de popularité pour devenir utile (c'est à dire nourrir nos lois) d'où les AMACCA pour aller nous même et ensemble vers cette petite lumière qui deviendra grande et que nous nommons « changement de paradigme » pour un respect des personnes, de leurs dignités, de leurs identités, pour une diversité culturelle accessible, émancipatrice, pour des rapports de solidarité et de paix.
Au moment ou les citoyens veulent tenir le manche (voir ce débat central lors de la campagne des élections municipales 2020) voici avec cette déclaration un appui, une substance politique concrète et consistante pour repenser les politiques publiques, locale ou nationales, repenser la démocratie participative (pousser le bouchon plus loin et autrement). C'est un référentiel que les partis politiques pourraient prendre en compte y compris pour leur fonctionnement interne. Les gilets jaunes, les ateliers constituants, ne connaissent pas encore ce texte.C'est un alphabet pour vivre ensemble et en paix, c'est un référentiel qui précise bien de quelle démocratie nous sommes une grande majorité à vouloir.
Quelques soient les résultats électoraux, des années passées ou futures ils s'agit avec les AMACCA de créer une société civile qui sans attendre, va jardiner la société partout et localement à cet endroit, nos institutions nous rejoindrons peut-être un jour. Finalement peut-importe, l'important est d'agir vite car seuls les changements bien compris par tous, ont des chances d'être acceptés. Il est bien là le rôle de la culture, à condition de lui offrir un espace dédié : L'AMACCA est un espace pour cela.
La démocratie aurait-elle oublié de se jardiner elles-même, de mettre des moyens pour rester en bonne santé ?
Certainement puisque effectivement nous vivons sous un régime économique qui veut s'en débarrasser. Même la démocratie représentative le dérange et doit être sabotée c'est bien ce que nombre de députés constatent. La politique élyséenne actuelle est irrespectueuse comme jamais vis à vis des appareils de la Vème République déjà imparfaits. Si seulement les résultats de cette façon très désagréable de gouverner étaient valables, que nenni, depuis 2017 les résultats sont pitoyables, l'épreuve du coronavirus nous dévoile des défaillances idéologiques d'une autre âge ou il fallait choisir entre être prédateur ou être une proie, gagnant ou perdant. Comment imaginer l'intelligence artificielle dans les mains de ces gens là, cela glace le sang, commençons par l'intelligence collective et peut-être nous rendrons nous compte qu'elle est bien plus sécurisante et fiable à l'endroit de notre bien à tous.
La culture ? ou ça ? Les produits culturels sont partout !
Tout ceci implique un vaste chantier, regardons l'état de friche d'où nous partons.
Par quel canaux les cultures passent-elles aujourd'hui ? En dehors de quelques niches retranchées ? les voies de passages sont rares !
Les cultures passent-elles par l'intra-familial ? C'est hélas très variable, les loisirs faciles, le divertissement culturel qui porte bien son nom, le sport « utile », happent les agendas des uns et des autres, souvent trop à cran ou fatigué après une journée de travail pour envisager autre chose. Dans certaines familles, le temps accordés aux « nourritures culturelles » est encore important, c'est effectivement possible, et tient surtout à l'éducation des parents (à condition qu'ils en aient le temps aussi), c'est rare, et ceux qui sont matériellement avantagés auront plus de facilités (double peine pour les autres) cela suppose aussi des choix instruits...le serpent se mord la queue.
Les échangent culturels passent-t-il par le café du coin, ou la pause café ? plus le temps non plus et de surcroît vous êtes parfois filmés, « pour votre sécurité ». A moins que l'état vous écoute via votre propre téléphone. . . si les sujets sont sensibles et importants, ça dissuade ! Les commentaires météorologiques ont de beaux jours devant eux. Plaisantons, mais nous y sommes déjà, en vérité c'est surement pire encore, mais pas partout, pas encore, il faut bien que la 5G serve à quelque chose !
Les cultures passent-elles par les grands médias, hélas là non plus, ou si rarement, ne développons pas ces histoires de milliardaires qui ont presque tout acheté.
C'est étrange, mais ça commence par faire beaucoup d'obstacles, vous ne trouvez pas ?
La guerre culturelle est en réalité déclarée depuis bien longtemps. Rien d'officiel vous pensez bien, pas dans notre démocratie ! Même sur les rond points il est interdit de se retrouver pour parler !
Le moindre attroupement est suspect, « L'oeil de Sauron » rôde partout ! Rions encore de cette inquiétude tant que nous le pouvons. Là encore il est trop tard pour en rire naïvement, nous n'avons droit qu'au rire jaune.
On continue ?
Ces cultures passent-t-elles par les universités ? Sans doute en partie mais les ! enseignants (donc les contenus aussi) sont trop souvent filtrés. Là aussi le pluralisme aurait ses limites surtout lorsqu'il s'agit d'enseigner l'économie. Les générations montantes ne doivent pas être trop créatives, ni trop instruites sur certains sujets.
Alors quoi penser ? Que la culture, celle qui raconte notre diversité librement celle qui est véritablement consistante, se contente de quelques interstices ?
Certaines occasions diplomatiques, utilisent la culture pour « faire vitrine » laissent croire au monde que le France est toujours un pays de culture. Le temps de quelques images marquantes (mais creuses) car sous l'apparat, c'est la misère, D'autres pays sont beaucoup plus avancés, notre pays c'est laissé dépassé. L'éclat des lumières culturelles d'antan est devenu tellement pâle que le bulletin de vote se vide de sens un peu plus à chaque élection, faute d'environnement culturel minimal, faute d'exercice de nos droits culturels. La seule culture qui passe partout avec beaucoup de fluidité, c'est cette soupe libérale , nommée « produits culturels ». Pour cette soupe industrielle ou conformiste, toutes les portes s'ouvrent, tous les tuyaux sont disponibles. Normal, c'est rentable. Les contenus ne sont pas forcément affligeants, mais factuellement ils occupent et donc occultent la plupart des espaces et ainsi portent atteinte à la largeur de la diversité.
Les salisseurs de ce monde sont à l'oeuvre, mais ça n'est pas une oeuvre d'art, prenons garde, c'est leur hors-d'oeuvre et nous n'en sommes qu'à la phase « assaisonnement » !
Notre « démocratie » prends le chemin inverse de la démocratie culturelle : Les sabotages de débats publics, les médias zélés ou sous tutelle, l'asservissement de la « majorité » parlementaire, le lobbying privé qui chuchote à l'oreille du président . . . lequel président est bien plus prompt à comprendre le langage du marché et de la finance que la souffrance et le vœux populaires. La liberté d'expression ne rencontre que la violence d'état et au mieux le mépris d'un pouvoir malotru qui souille le fond et la forme, du deux en un pour une régression multidimensionnelle, quelle tristesse ; Même pendant le confinement, les stratégies du choc sont à l'oeuvre, elles aussi masquant cette autre réalité qui rampe, sans être inquiétées, vers nos cervelles trop souvent naïves et mal équipées, faute d'exercice des droits culturels. Même une caricature serait bien pâle face à cette réalité. Le parcours de Naomi Klein devrait être raconté à nos enfant, il faut demander à Blanquer !
Une substitution à la démocratie est déjà très avancée, elle se totalitarise : Les multinationales en nouvelles technologies sont nos principaux canaux pour véhiculer « ces produits culturels », ces chevaux de Troie qui entrent dans nos esprits, la sortie dominicale du dimanche dans la zone commerciale voisine devient un classique, ou encore, les grands médias occupent les temps de cerveaux disponibles (ça commence à dater mais ça marche toujours parfaitement) et bien d'autres situations qui induisent des pratiques relevant plus de l'addiction que du choix délibéré en conscience. Les industries dites culturelles, savent faire, de manière magistrales elles sont aussi des championnes de la rentabilité financière (avec souvent une croissance à deux chiffre), pour la rentabilité sociale nous pouvons faire une croix dessus.
Nous en faisons nos principaux fournisseurs culturels, parfois même fournisseurs exclusifs, oubliant que les cultures naissent de nos vies quotidiennes, de nos expériences concrètes, de nos rencontres, oubliant que c'est nous qui devrions créer nos cultures, plutôt que d'acheter du « prêt à consommer », du « prêts à remplir nos imaginaires » avec des produits déconnectés de nos existences concrètes, et qui nous déconnectent aussi de la vraie vie collective. Comme accessoire culturels parmi d'autres pourquoi pas, mais de là à cette invasion dangereusement totalitaire qui paupérise nos esprits, c'est non !
La seule façon de profiter de cette production suppose une solide initiation pour faire un énorme tri, car forcément dans ce tas immonde des pépites existent bel et bien. Les « privilégiés culturels » tirent ainsi leur épingle de ce jeu dangereux, pour les « défavorisés culturels » c'est l'inverse. Le paradigme néolibéral sévit là aussi, sa prospérité surfe sur les inégalité culturelles qu'il accroît là aussi de jour en jour !
Comment envisager une cohésion sociale solide dans ces conditions ? c'est forcément difficile mais l'avantage des prises de conscience réside dans le fait que ce processus est comme une roue à cliquet, pas de retour en arrière ! Il faut juste aller plus vite que le rythme d'arrivée des nouvelles générations.
C'est la connaissance et l'information partagée qui nous fait avancer vers le retour de la démocratie, les médias indépendant sont des outils formidables pour cela, nous permettent d'exercer une partie de nos droits culturels, d'autres outils sont à créer, l'AMACCA en fait partie.
Continuer à se rencontrer, à se parler, à se raconter nos histoires, pour générer de nouvelles politiques, les nôtres. Certains sont déjà impliqués dans ce sens, les Gilets jaunes, la France insoumise, les mouvements anti-retraite à point, pour les plus connus, ne pas cesser car le sursaut démocratique ne peut venir que de ces liens sociaux non institutionnels.
La diversité culturelle est en souffrance depuis trop longtemps, et plus grave sans doute, la grande majorité n'en bénéficie pas. Reprenons le thème de la médecine, regardons les médecines alternatives. Qui en profite ? Ceux qui peuvent se payer une médecine non remboursée par la sécurité sociale ! D'ailleurs ils ne s'en privent pas ! Ou est passé l'accès universel aux pratique de santé universelles ? Le discours institutionnel est totalement hypocrite, a t-il la possibilité d'être sincère, probablement pas, tant les verrouillages sont installés.
Réparer les lézardes
Plus grave car nous créons un société qui a de plus en plus de mal à dialoguer avec elle même. Sur les forums, les réseaux sociaux, les débats sont anormalement tendus et souvent pauvres . Les méfiance infondées, les accusations qui fusent, les « dérapages » sont l'expression d'une société qui est émotionnellement à bout, qui a peur de l'avenir et du manque de perspective afin de pouvoir l'envisager autrement, autant de facteurs très déstabilisants qui offre le flanc aux dogmes, aux certitudes simplistes vites comprises, mais rassurantes, tant pis pour la réflexion collective car cela constituerait forcément un facteur supplémentaire vers un sentiment d'insécurité (économique, sanitaire, environnementale, culturelle, alimentaire etc...) déjà très mal vécu.
Mieux vaut avoir raison en gueulant le plus fort, c'est plus réconfortant, faux et réconfortant. C'est inquiétant car cela tire vers le bas au lieu de créer de la diversité de pensées par les échanges. Pensées concurrentes ou pensées en synergie (solidaire en fait), le résultat est diamétralement opposé.
C'est fâcheux car c'est précisément l'insécurité politique (qui est une insécurité culturelle) qu'il faut traiter prioritairement de façon collective de la manière la plus constructive possible, justement sans passions, sans nom d'oiseaux, pour avancer sur l'ensemble des autres insécurités. Accepter la crise politique majeure, c'est accepter de rebattre toutes les cartes ! Y compris les plus « systémique » (monnaie/finance, contrôle citoyen à tous les étages, transparence et intérêt général – sortie du capitalisme - UE etc...). Donc de tout déstabiliser dans les esprits, pour restabiliser autrement : accepter cela suppose d'effacer nos peurs.
Pour l'instant, une telle mise à plat semble impossible à faire sereinement, mais un jour nous comprendrons que pour survivre et prendre des décisions pour cela, il faudra en passer par là !
Aucune personne ne peut revendiquer une instruction universelle, par contre nous avons la possibilité de nous retrouver autour de valeurs, de principes, de règles, universels, les droits de l'Homme ont permis à l'histoire de l'humanité d'avancer, les droits culturels en sont la version récente et développée à l'endroit de la protection de la personne, pour aller plus loin. A condition de ne pas laisser moisir cette déclaration de Fribourg ! D'en faire quelque chose ! (cf un réseau d'AMACCA)
Au cœur du combat ! Tous rétiaires face à la bête.
Le néolibéralisme reste une très puissante entreprise culturelle, un peu spéciale certes, mais dont il ne faut pas sous estimer l'incapacité à s'autorectifier (ce que beaucoup ont sous estimé, la gauche en souffre encore).
Comment écrire cette chose tellement douteuse en terme de valeurs (= de ce qui vaut pour un être humain sain d'esprit, hors des excès). Evoquer le terme « culture », dans ces conditions revêt un caractère étrange, reste que ce néo-libéralisme est bien une production humaine.
Le néolibéralisme est plus qu'un ennemi politique, il est dans le non-politique, et ne cherche qu'a détruire l'ensemble de l'espace politique. Il constitue un agrégat, un tissage qui c'est hélas mondialisé, il produit un système politiquement tératogène et à terme suicidaire pour l'ensemble de l'humanité. Même si dans le temps imparti il permet à certains d'accumuler rapidement et énormément au détriment des autres, il est une idéologie économique qui se fait passer pour une idéologie politique, mais dont la consistance politique est inexistante. L'argent ne pourra jamais penser comme un humain et dans l'intérêt des humains, mais seulement pour ce qu'il connait le mieux : lui-même.
L'agnotologie (la production culturelle de l'ignorance) est sa principale alliée. Cette alliance remonte au début du capitalisme, elle est historique, seulement décuplée aujourd'hui grâce aux nouvelles technologies. L'industriel d'antan utilisait déjà, la publicité, la communication non éthique, les accointances douteuses avec des médias du même bord , l'orientation du droit avec l'achat des meilleurs avocats, la stratégie du doute (le détournement de la science), les apéros ou bons repas avec les parlementaires, ministres, autant de façons de convoquer l'agnotologie, la puissance de l'ignorance (l'agnotologie est aussi l'étude de cette production culturelle d'ignorance).
Une puissance qui maintenant prends de vitesse les évolutions politiques (juridiques), et qui d'autre part s'appuie sur les nouvelles technocraties formées, initiées, pour ouvrir ce boulevard du vide ou tout est permis pour les plus gros représentants de l'entreprise individuelle (les petits auront seulement des miettes qui vont être de plus en plus petites) et ou tout est possible jusqu'à l'extrémisme inégalitaire : accumulation infinies de possessions coûte que coûte « en même temps que » vertiges insondables de diverses précarités cumulables.
Toutes ces atteintes au droits culturels (études scientifiques truquées, liberté d'expression bafouée, doit à l'information , détournement de fonds publics, interdictions détournées de manifester, etc . . .) sont des atteintes au projet de société porté par les « vrais -élus » (ceux qui ont encore foi en leur mandat), donc à la démocratie. La liste est longue, ce sont des trahisons.
Que penser de ce rêve, « devenir millionnaire », quelle misérable finalité, et quelle grand vide spirituel, forcément construite sur le dos du consommateur, de l'usager, de l'ouvrier, du contribuable, du paysan et de la planète ! Prouvez moi le contraire !? Qui fixe les prix, et dans quelle conditions ?! Surement pas le marché avec le jeu de l'offre et de la demande sinon certains prix devraient être beucoup plus bas. Conserver le gouvernail, garder le pouvoir quoi qu'il arrive, est leur priorité, l'enjeu est effectivement important pour eux, en temps de western ils risqueraient la pendaison, ici notre simulacre de démocratie les protège.
Ne nous méprenons pas, l'intelligence artificielle c'est pour eux avant tout, c'est pour mieux défendre « leur position et leurs intérêts », mieux organiser les ignorances. De cette intelligence artificielle là, nous en aurons quelques bribes, quelques tout petits lots de consolations, comme d'habitude, pour faire illusion d'intérêt général, mais hélas encore une fois, elle sera leur béquille indispensable pour conserver leur place. Les outils de contrôle et de coercition seront d'une puissance cruellement extraordinaire. L'intelligence artificielle made in China, est déjà sur les marchés de la répression institutionnelle. La dangerosité de de l'IA frappe à la porte. Comme d'habitude la technologie (et les marchés qui vont avec) évolue plus vite que l'élaboration du droit qui manque de moyens pour être visionnaire donc préventif et protecteur.
L'agnotologie étant démasquée, le système avait besoin de plus puissant ! Au moment ou les peuples se soulèvent un peu partout sur la planète, l'IA arrive à marche forcée, n'est-ce pas étrange ? Ces gens là sont dépendants de leurs esclaves (nous) mais ces peuples deviennent meilleurs, la société civile et parfois plus experte qu'eux mêmes. Justifier leur place va être de plus en plus compliqué à défendre. La situation ne peut que se tendre. De leur côté la guerre est déclarée depuis longtemps, mais ils savent endormir, la consommation est un bon somnifère qui fonctionne, mais là aussi de moins en moins bien, l'IA va les aider à trouver des solutions plus performantes !
Sans outils culturels nouveaux et adaptés (par exemple pour rendre plus populaire encore l'éducation populaire) le démontage intellectuel collectif de ce système qui va évoluer sera de plus en plus entravé par une violence numériquement calculée qui nous échappera. Est-ce sombre ou réaliste ? plutôt les deux à la fois , il est fortement conseillé de ne pas attendre que la réalité nous le confirme. La démocratie profonde d'abord, et l'intelligence artificielle après, bien après, seulement à la suite d' un vrai débat public protégé par les droits culturels (c'est à dire éclairé en mode plein feux) pour maintenir, contrôler pleinement cette technologie dont l'utilité devra être de toute les façons réévaluée et réorientée à ce moment là.
Voilà ce qui a motivé la création des AMACCA en 2007. Sous cet angle l'enjeu écologique commence aussi là, à l'endroit de la reconquête culturelle, de la victoire de la connaissance et de la créativité face à cette poussiéreuse pensée unique.
Au mieux, ce qui viendra « d'en haut » arrivera tardivement, s'il arrive un jour, alors pourquoi attendre si nous pouvons commencer par nous mêmes tout de suite. Chaque année perdue nous rapproche d'un collapse d'autant plus rude sans anticipation. .
Une question persiste, nous utilisons encore des flèches en bois contre des blindés, nous ne visons pas assez le talon d'Achille, qui est culturel : l'enjeu de notre civilisation en chute libre faute de pouvoir se réinventer est là, à l'endroit de nos huit droits culturels que nous devons exercer pour y arriver.
L'union des vraies gauches humanistes et respectueuses du vivant en serait facilitée aussi, pour accepter son multiculturalisme politique. C'est peut-être en cours. Encourageons les !
Aujourd'hui la taille des dominants est devenu vertigineuse et leur permet d'infiltrer les états.
Dans le poulailler le renard est devenu tyrannosaure. La taille du filet de capture ne peut pas être la même et si nous sommes rétiaires, nos tridents doivent viser ce talon d'Achille, à plusieurs c'est plus sûr !
Pour en savoir plus sur les AMACCA et les droits culturels :
Commencez en priorité par les trois premiers billets de ce blog. (ensuite seulement, les autres).
L'espace web AMACCA (www.amacca.org) et téléchargez les infos que vous trouverez dans le menu outils.
Ci-après un petit memo-leitmotiv ultra simplifié, sur les droits culturels (le mieux est d'afficher chez vous la déclaration de Fribourg, sur une porte, en format A3 ou A2 (vous trouverez dans www.droitsculturels.org !)
Les 8 droits culturels déclinés par cette déclaration (en réalité 8 grandes thématiques, ici scandaleusement réduites) c'est juste pour aller devant la porte d'entrée de la salle au trésors !)
1/ Choisir et respecter son identité culturelle.
2/ Connaitre et voir respecté sa propre culture ainsi que d'autres cultures.
3/ Accéder aux patrimoines culturels.
4/ Se référer ou non, à une ou plusieurs communautés culturelles .
5/ participer à la vie culturelle.
6/ S'éduquer et se former, éduquer et former dans le respect des diversités culturelles.
7/ Participer à une information adéquate (s'informer et informer).
8/ Participer au développement de coopérations culturelles.
NB / Le jour ou l'éducation nationale s'inscrira dans cette approche des enjeux, les profs se sentiront mieux, les parents se sentirons mieux et les enfants se suicideront beaucoup moins ! Plus d'égalité aussi évidemment.
Beaucoup de lignes auront été déplacées. Tout bénef pour tous, sauf . . . ? les 1% !
Idem pour l'agriculture : fin des suicides chez les agriculteurs, une autre qualité de travail et de production, des assiettes compatible avec la notion de santé. Tout benef pour tous , sauf. . . ? les 1% !
Prochain billet : "Créer, là, maintenant !"