L’année 2005, au Ministère de l’Intérieur où siège un certain Nicolas Sarkozy qui orchestre déjà sa candidature à l’élection présidentielle de 2007, comme à l’Elysée où règne un Jacques Chirac usé, aura été très rythmée. Au milieu, en artiste politique qui ne sait sur quel pied danser, se tient Dominique de Villepin, le Premier ministre qui veut, sereinement, à ce moment précis, incarner la République.
Durant les événements de novembre 2005, si nous résumons un peu, Dominique de Villepin cherchera à tempérer les propos de son Ministre de l’intérieur, notamment après l’utilisation par ce dernier des termes de « racaille » et de « karcher ». Des vidéos d’archives que nous avons pu visionner montrent Jacques Chirac perdu au milieu d’événements qui le dépassent, avant de très vite se poser en rassembleur d’une France divisée, en bon gaulliste qui se respecte.
De cette lutte, l’enfant prodige (Nicolas Sarkozy) ne sortira pas grandi. C’est plutôt pour Dominique de Villepin que les choses vont s’arranger, avec une hausse considérable de sa cote de popularité. En jouant habilement les cartes de la fermeté et de l’apaisement, le Premier ministre de Jacques Chirac sortira grand gagnant de ce duel des présidentiables.