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Respect mag : et si la clé du mieux vivre ensemble, c'était d'être mieux informés ?

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Billet de blog 27 octobre 2015

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Rama Yade : « J’en veux à la lâcheté de cette République qui ne veut pas voir les choses en face »

10 ans après les émeutes, Respect mag revient sur ces événements qui ont bouleversé la France et notamment sur le rôle des dirigeants et des politiques. Politiques, tous responsables, tous coupables... ? Le témoignage de Rama Yade.

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10 ans après les émeutes, Respect mag revient sur ces événements qui ont bouleversé la France et notamment sur le rôle des dirigeants et des politiques. Politiques, tous responsables, tous coupables... ? Le témoignage de Rama Yade.

Conseillère régionale d’Ile-de-France et vice-présidente du Parti Radical, Rama Yade, c’est bien connu, n’a pas sa langue dans la poche. Elle témoigne, pour Respect mag, du malaise régnant dans les banlieues et du (très) long chemin qu’il reste à faire. 

Les émeutes de banlieue ont-elles fait l’objet de récupérations politiques ?

Rama Yade : En 2005, je travaillais à la chaîne Public Sénat. J’ai donc déjà pu avoir un regard politique sur ces événements. C’est quand le couvre-feu a été instauré par Dominique de Villepin que j’ai compris que les choses étaient graves. La mort tragique des deux jeunes m’a plus choquée que les émeutes. Ces jeunes, ils n’ont rien fait mais ils fuient, ça dit beaucoup sur l’état d’une société comme la nôtre. On a mélangé des délinquants et deux jeunes qui jouaient au foot et qui voulaient rentrer chez eux. Les responsables politiques n’ont pas à se réjouir de la façon dont tout cela a été traité.

Ces émeutes avaient-elles une justification pour vous ?

R.Y. : Cette tragédie a été vécue comme une injustice dans laquelle beaucoup de jeunes se sont reconnus. Dans ce quotidien qu’ils subissent souvent, ils ont vécu cette tragédie personnellement. Il y a une identification totale. Il y a sans aucun doute des personnes qui ont profité de cette détresse pour incendier des véhicules, commettre des dégradations, mais il y a aussi eu un processus d’identification collective d’une société laissée à la marge. On a aussi vu la rupture entre deux France, celle qui était à l’origine des émeutes et celle qui regardait tout ça depuis sa télévision avec la peur que ça arrive chez elle.

Retrouvez l’intégralité de l’interview dans le dossier Respect mag « Banlieues, 10 ans après : un échec made in France ».

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