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Billet de blog 20 février 2015

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Edito du n°3 de Frustration

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

« Nous prenons nos responsabilités » a justifié le Premier ministre suite à l’emploi de l’article 49-3 de la Constitution pour obtenir l’adoption sans vote du Parlement de la « loi Macron », qui réduit la protection des salariés et les quelques instances de représentation sociale qui leur étaient encore favorables, comme le conseil de prud’hommes, au profit de mesures censées « sauver notre économie ». Pour Valls, prendre ses responsabilités, c’est d’abord se présenter comme un « vrai homme » – les poings et les cojones sur la table – qui fait passer de force des lois « qui dérangent » contre le fameux « immobilisme des Français », et qui propose de restaurer « l’autorité » et « les valeurs de la République » contre « la barbarie ».

Pourquoi ces lois dérangent-elles ? Parce qu’elles donnent toujours plus de liberté à l’entreprise capitaliste et éliminent
toute autre forme d’économie. Parce que pour nous, prendre nos responsabilités, ce serait refuser des lois qui défont tout contrôle et toute taxe sur les très-riches qui vivent du travail des autres. Refuser qu’on demande à l’École de restaurer des « valeurs républicaines » au lieu de lui donner les moyens d’apprendre à lire à tous les enfants. Refuser qu’on appelle les grands patrons « bienfaiteurs de l’humanité ». Refuser enfin
que la solution ultime à la crise soit les poings du patron, les cojones du ministre ou le virilisme du simple citoyen. Montrer qu’il n’y a pas qu’ « une seule solution » libérale, mais qu’une autre société est possible et qu’elle passe par une économie démocratique.

Pour nous, prendre nos responsabilités, ce serait dénoncer ces mensonges et conspuer leurs bénéficiaires, qu’ils soient virils comme Valls, poupins pervers comme Macron, nobles collectionneurs d’art comme Bernard Arnault. Ce serait commencer à penser la vie sans eux, leur préparer une terreur fiscale, une vraie, un exil ou un procès.


Bienvenue dans ce numéro 3.

http://www.frustrationlarevue.fr/?p=323

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