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Billet de blog 9 octobre 2023

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Là où je me tiens avec mes ami(e)s palestiniens et israéliens.

Le pire des défauts, celui qui nuit à toutes les causes, c'est celui de cette non-sensation, qui découle du sentiment de ne pas se sentir concerné.e.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Depuis longtemps, je soutiens la cause palestinienne, et depuis au moins une décennie, je combats inlassablement l'antisémitisme et ses expressions les plus brutales ou les plus insidieuses.

Laisser nos émotions nous submerger et négliger le contexte historique qui, depuis des décennies, révèle les souffrances endurées par le peuple palestinien, souvent négligées par la communauté internationale, a permis au gouvernement israélien de bâtir sa légitimité sur un fondement de suprématie politique. Progressivement, cette légitimité s'est transformée en une puissance militaire indiscutable, intrinsèquement raciste.

Les bombardements dévastateurs sur Gaza témoignent de la profondeur de la haine et du racisme qui gangrènent le gouvernement israélien. Gaza, ce territoire assiégé, devient une fois de plus le théâtre de la détresse humaine. Les citoyens, qui ne sont pas impliqués dans les hostilités, se retrouvent piégés, incapables de fuir la menace de mort, de guerre et de souffrance. L'option de l'exil existe, mais elle est teintée d'une amertume inextricable. Ironiquement, le gouvernement israélien pourrait envisager cette solution avec une pointe de satire pour ainsi renforcer davantage le mouvement de colonisation, qui perdure depuis la Deuxième Guerre mondiale.

D'un autre côté, le sort des Juives et Juifs du monde, persécutés depuis la "nuit des temps", donc la Shoah, pèse plus que jamais. L'antisémitisme n'est pas un affaire d'hier et "j'accuse" le gouvernement d'Israël de prendre en otage des Israéliens et Israéliennes, des Juives et Juifs du monde, et les mener dans les enfers de la haine. Le fruit de leurs actions ne fait que réveiller ce venin qu'est l'antisémitisme.

L'avenir du peuple israélien ne saurait jamais être imposé par la force des bombes, des assassinats, du vol, de l'humiliation, ou par des politiques d'extrême droite, qui naguère étaient la source de leur propre exil, persécution et anéantissement.

Ceci dit, la terreur restera toujours de la terreur, et les milices palestiniennes, qui, dans le désespoir, deviennent à leur tour l'ombre de ces mêmes bureaux, pourront éventuellement remporter des victoires, mais à quel prix, néanmoins.

Il n'y a pas non plus de prestige ni de valeur lorsque quelqu'un ne fait rien, dans sa mesure, pour atténuer les souffrances de ses frères et sœurs. Enfin, "les oppresseurs" n'ont jamais renoncé à leur pouvoir et à leurs horreurs en faveur de la bienveillance de la demande. Alors, parlons de quoi ? De guerre, de révolte, de résistance, de folie, de quoi...

L'hypocrisie habite par essence celles et ceux qui représentent les gouvernements du monde, pour qui le prix de la vie ne vaut rien de plus que la taille de leurs profits. Et si l'injustice existe, elle est incarnée en ces personnages, car ils détiennent le pouvoir de changer le destin des peuples. Ainsi, notre colère doit être dirigée vers eux, ici et là, en faveur des Palestinien(e)s et des Israélien(e)s.

Illustration 1
Guerre - Paula Rego - 2003

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