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Billet de blog 11 avril 2016

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J'ai très peur pour les patrons

Il faut absolument leur dire aux patrons, ils sont en train de tomber dans un gros piège tendu par François Hollande et Manuel Valls.

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Je vous explique, comme les patrons vont pouvoir licencier plus facilement, dès que la loi travail sera passée ils vont tous se précipiter pour lourder à tour de bras dès fois que la loi change avec l'alternance. Ben oui, si il y a une alternance, la droite va devoir revenir sur toutes les réformes faites pendant le quinquennat Hollande, ils n'auront pas le choix au risque de se voir reprocher de poursuivre la politique de la gauche ! ça c'est le piège pour la droite mais pour le patronat le piège est tout autre.

Imaginez  un patron, grisé par la loi El Khomri, il va donc licencier au plus vite afin de retrouver un peu de trésorerie et jouir du climat libéral ; l'enthousiasme aidant, submergé par ce sentiment de liberté, il aura vidé tout le monde vite fait bien fait.

Le lendemain de ce grand jour il  arrivera à la boîte, ira immédiatement voir le DRH pour sonder la nouvelle ambiance mais celle-ci est étrange. Le bureau du DRH est vide ce qui est normal puisqu'il a été viré la veille. Pris d'angoisse il fonce dans les ateliers ; bizarre, c'est trop calme, les machines ne tournent pas, salauds d'ouvriers, ils sont encore en grève ! Puis il se rappelle, mais oui, la loi travail, les licenciements. Quel con se dit-il en son for intérieur et dans un sursaut de lucidité, j'ai lourdé tout le monde !

Bon, rien d'irréparable puisqu'il les a foutu à la lourde pour mieux embauché.

Finalement il comprend qu'il s'est quand même fait un peu avoir par Hollande. Il réalise que c'est un peu débile de virer le personnel afin de pouvoir ensuite recruter mais cette prise de conscience arrive un chouia trop tard.

Il rappelle lui-même un à un les anciens collaborateurs mais ceux-ci ne veulent pas revenir et on le comprend bien, pourquoi signer un nouveau contrat de travail si celui-ci permet au boss de les remettre à la lourde à nouveau demain ou après-demain, non ils ne reviendront pas d'autant qu'ils sont bien occupés ; c'est que maintenant qu'ils ont un peu de temps ils en profitent pour participer à "Nuit Debout". L'espoir est revenu et l'offre du patron ne fait pas le poids.

Le piège est refermé.

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