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Billet de blog 13 juin 2016

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Le hooliganisme il faut juste l'organiser un peu.

Espérer pouvoir venir à bout du hooliganisme par la répression c'est peine perdue puisque c'est justement l'affrontement que cherchent les hooligans alors quoi faire ? C'est facile et je vais l'expliquer...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

On comprend aisément qu'envoyer les forces de l'ordre pour combattre les hooligans ça ne peut pas marcher car les gars sont précisément là pour en découdre alors si ils ont des ennemis à castagner ils sont heureux comme des bébés qui tètent le sein de leur maman, que ce soit d'autres hooligans d'équipes adverses ou des CRS ce n'est pas leur problème dès l'instant qu'il y a de la baston.

Il est désolant que les politiques ne comprennent pas cela. Il n'y aurait que deux façons d'assécher le phénomène : Soit qu'il n'y ait plus d'adversaires à combattre mais ça ce n'est pas possible vu qu'il y a toujours un ennemi quelque part quand on cherche bien alors je vais exposer la seconde solution à laquelle les autorités ferait bien de réfléchir.

Examinons le problème. Nous avons affaire à des gars dont le but dans la vie est de foutre sur la gueule (pardon mais c'est le mot juste) d'autrui. Donc, pour maîtriser le problème, il suffirait juste d'organiser les bastons et de mettre un peu d'ordre dans ce qui est pour l'instant un gros désordre qui embête un peu tout le monde.

Première décision, la décision de base : Il faut au plus vite créer la Fédération Internationale de Hooliganisme, la FFH. Ensuite il faut mettre les clubs de hooligans en place dans tous les centres urbains où les hooligans sévissent. On leur proposera de prendre une licence de hooliganisme contre une cotisation annuelle et sans perdre de temps le président de la FFH choisira des dates pour les compétitions dont l'événement majeur sera l'Euro de hooliganisme et on verra ensuite éventuellement pour un Mondial. Bien entendu la discipline aura vocation à devenir olympique. Ben oui, pourquoi pas, il y a d'autres sports ou on se bastonne professionnellement et qui sont devenus des disciplines olympiques avec médailles à la clé.

Les hooligans ont tout à y gagner ; les anglais ainsi que les russes sont déjà bien placés pour décrocher une médaille d'or. Il faudra que les hooligans français reprennent l'entraînement car leurs performances ont beaucoup baissé ces dernières années.

Chose essentielle dans la foulée : Construire des stades pour les compétitions car à partir de là, le hooliganisme devient une épreuve sportive à part entière.

Résultat des course : Au lieu que le hooliganisme coûte beaucoup d'argent aux contribuables vu qu'il faut réparer la casse après le passage des hordes et soigner les blessés,  une saine organisation du phénomène permettra au contraire de faire prospérer le PIB, il y aura des sponsors, un mercato, des transferts, de l'argent à profusion et des intermédiaires véreux et des paris en ligne comme pour n'importe quelle  discipline sportive populaire et les états lutteront  pour devenir pays organisateur de l'Euro de hooliganisme.

Il faudra bien sûr établir quelques règles comme dans le foot, rugby le tennis ou autre mais pour les compétitions de hooliganisme une seule règle peut suffire à savoir : Pas de règle du tout. Tous les coups seront permis ; les contrôles anti-dopage devront rester négatifs même en cas d'usage illicite comme dans les autres sports mais la consommation de bière sera autorisée car elle est au hooliganisme ce que le jogging est au footballeur. Lors des matchs, il y aura beaucoup de blessés et même des morts parmi les concurrents, n'oublions pas que c'est quand même la première motivation des hooligans. Il se fracasseront comme aujourd'hui mais dans le cadre d'une organisation professionnelle et dans des enceintes prévues à cet effet.

Une seconde règle semble s'imposer : Les blessés ne seront pas pris en charge, il ne seront pas soignés. Ben oui, ça serait trop facile sinon. Pour les morts on verra, ce n'est qu'à l'état de projet certes bien avancé mais projet quand même.

Voilà, ça me paraît tenir la route, non ?

Illustration 1
© richard villoria

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