Pour la première fois un président de la République sera désigné plusieurs mois avant l'élection présidentielle par les militants d'un seul parti.
En effet, les primaires de droite vont anticiper l'élection présidentielle car en désignant leur candidat, les militants et sympathisants de droite vont dans le même temps annoncer le nom de la personnalité politique qui succédera à François Hollande. La véritable élection présidentielle sera donc la primaire de droite.
Compte tenu de l'état du Parti Socialiste et des forces de gauche il est pratiquement impossible de voir un candidat de gauche ou se prétendant de gauche accéder au second tour. Ainsi, le candidat de droite qui fera face à Marine Le Pen sera élu président de la République sauf surprise colossale qui n'est toutefois jamais à exclure, on se souvient de ce qui s'est passé pour DSK.
Le candidat de droite qui sera désigné sera certainement celui qui sera déjà le mieux placé dans les sondages quelques semaines avant les primaires de droite ainsi, nous pourrions même connaître le nom du futur président à la rentrée dès le mois de septembre.
Cela en dit long sur l'état de notre démocratie. Pourquoi dépenser autant d'argent dans la campagne si au bout du compte ce sont les sondages qui font l'élection ?
Les sondages se trompent tout le temps dit-on mais paradoxalement on constate la panique du PS et de Jean-Christophe Cambadélis en particulier qui s'en prend aux sondages qui participeraient selon lui à discréditer le président Hollande et par conséquent à le disqualifier.
On sait bien que les électeurs de chaque bord seront incités à voter aux primaires pour le candidat qui sera désigné par les sondages comme étant le plus à même de battre ses opposants politiques. Si par exemple Alain Juppé est donné par les instituts de sondages comme celui qui battra la gauche au premier tour et Marine Le Pen au second, les électeurs de droite désigneront Alain Juppé comme candidat à l'élection présidentielle et sera quasiment du même coup le prochain président.
ça sera plus compliqué à gauche car admettons que les sondages finissent par désigner Hollande comme meilleur candidat (science fiction) cela ne suffirait probablement pas à convaincre un grand nombre des déçus de gauche de voter pour lui.
Nous aurons donc en quelque sorte deux présidents de la République pour la période du 27 novembre 2016 à mai 2017, un en charge et l'autre en attente. Ce n'est pas excellent pour la démocratie mais c'est une réalité, un des effets

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pervers des primaires.