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Billet de blog 25 mars 2016

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Eux, ex présidents

Il ne me semble pas inutile de rappeler à nouveau les privilèges dont jouissent les anciens présidents de la République lorsqu'ils quittent la fonction. La fonction les quitte mais pas les avantages dont ils bénéficient.

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Dans un an nous aurons certainement un nouvel ex président à entretenir car l'actuel va très probablement perdre son emploi pour cause de courbe récalcitrante. Lorsque le quidam perd son emploi avant 60 ans c'est la catastrophe car il perd d'un seul coup d'un seul son statut social, sa rémunération, l'estime de son entourage, ses tickets restaurant, sa mutuelle santé et j'en passe.

Qu'en est-il pour le président qui perd son boulot ?

Déjà il ne s'inscrira pas à Pôle Emploi ce qui n'est pas un mince avantage ensuite, il percevra une dotation mensuelle d'environ 6000 € brut qu'il pourra cumuler avec d'autres pensions et salaires. On ne va tout de même pas l'empêcher de cumuler après avoir perdu son mandat alors qu'il n'aura fait que cela durant toute sa carrière politique. La plupart du temps l'ex est nommé à vie et siègera parmi les sages du Conseil Constitutionnel et pour cela touchera 12 000 € mensuel ce qui s'ajoutant aux 6000 € nous fait quand même de quoi survivre gentiment, avec 18 000 € on est déjà bien pourvu pour le quotidien. François Hollande a promis de supprimer cette nomination à vie des anciens présidents.

Quelques petits avantages annexes apportent également un certain confort à l'ex dont la mise à disposition d'un bureau dans un beau quartier parisien avec sept collaborateurs à disposition pris en charge par l'état ainsi qu'un directeur de cabinet catégorie A, la plus haute, plus un employé des Archives Nationales mais aussi deux secrétaires particuliers et trois secrétaires dactylographes sans oublier une voiture de fonction, deux fonctionnaires de police pour sa protection auxquels il faut ajouter des policiers pour garder son domicile.

Pour ses voyages il disposera d'une carte illimitée afin de se déplacer en classe affaire (SNCF et Air France) et il sera hébergé lors de ses déplacements à l'étranger par l'Ambassadeur de France.

On ne sait pas si l'ex règle l'addition au restaurant ou si le patron du palace se croit obligé de régaler l'indigent de la République !

Globalement on arrive à une enveloppe de 1,5 million d' euros par an d'argent de poche ainsi, un privé d'emploi

Illustration 1
moi-ex-president-001 © richard villoria

n'est pas égal à un autre chômeur lorsque celui-ci est un ex président.

Vous avez dit scandale ?

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