Quand l'animal saigne on suppose qu'il souffre par analogie avec la biologie humaine. Lorsqu'il mugit, qu'il grogne ou qu'il se débat la compassion peut fonctionner, on peut s'identifier mais il y a sur cette terre des organismes vivants qui ne saignent pas lorsqu'on les coupe, lorsqu'on les hache menu ou lorsqu'on les mâche tout vif comme on mastique joyeusement une huitre par exemple, pour autant est-elle insensible ?
Quand on pense à la maltraitance et à la souffrance animale on pense aux bovins, aux ovins et autres mammifères élevés pour notre consommation courante et on occulte par exemple les poissons qui étouffent sans un cri, qui tressautent sur le pont du bateau sans la moindre protestation vocale. Pas de son pas de souffrance ? Il y a un certain nombre d'animaux qui meurent ainsi en silence. Si ils nous épargnent leurs cris ce n'est pas pour ménager notre sensibilité quelque peu émoussée dès qu'il s'agit de notre plaisir gourmand.
Oui, je vous entends, qu'allons-nous donc manger si on commence à s'arrêter à ce genre de considérations ? La salade arrachée à la terre ne souffre-t-elle pas ? Les arbres eux-mêmes seraient sensibles, des recherches récentes le démontreraient. Non seulement ils seraient sensibles mais également doués d'une forme d'intelligence qui leur est propre, ils seraient capables de communiquer entre-eux lorsqu'un prédateur les menace. Je ne suis pas un spécialiste mais on voit le monde autrement avec ces avancées scientifiques, ces nouvelles connaissances concernant les espèces que nous côtoyons dans notre vie, que nous utilisons comme si elles n'existaient que pour nous servir.
Que faut-il faire ? Notre conscience doit-elle s'ouvrir au point qu'il nous faudra considérer que ce qui est vivant doit être envisagé avec la même considération, avec les mêmes droits quelque soit l'espèce ?
Oui je sais, on en n'est pas là, pour le moment,

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on en est encore à la préhistoire de l'humanité, on se massacre gaillardement entre humains alors l'huitre !...
En tous cas et en attendant il n'est pas interdit d'y réfléchir.