Le résultat « militaire », des guerres inter-bureaucratiques, opposant (réunissant) des Etats privatisés, soucieux de rétablir les marges commerciales de leurs principaux actionnaires, en fabriquant des pénuries sur l’indispensable, n’ont que peu d’importance. La seule victoire importante est celle concluant la guerre de l’explication.
Et le combat de l’explication, doit commencer bien avant le début du spectacle pyrotechnique, et de la décimation des obsolètes, humains et mécaniques.
Toute possibilité critique doit disparaître enfouie sous le tir de barrage des mensonges croisés.
Ce combat de l’explication, doit préparer, accompagner la guerre, puis la conclure quand une nouvelle guerre plus rentable doit commencer ailleurs.
Et c’est dans cette succession de taches, qu’on constate la supériorité US.
La préparation été parfaite, l’accompagnement très satisfaisant, et nous sommes en pleine phase de sortie, pour pouvoir laisser tomber l'Ukraine, et investir de la dette, en Iran, et ça se passe encore très bien.
Le crescendo dans l’argumentation indignée, a été parfait et la défaite s’annonce glorieuse, et surtout porteuse de revenez-y, ce qui est le principal.
Alors que les russes, ont souffert d’une impréparation totale (comme d’habitude).
Impréparation sur le terrain, évidente, avec l’utilisation de mercenaires venant concurrencer l’armée officielle, en étant beaucoup mieux équipés, et surtout mieux payés.
Et surtout impréparation du service marketing, aujourd’hui encore, incapable d’utiliser autre chose qu’un danger nazi.
A leur décharge, on voit mal ce qu’ils pouvaient utiliser d’autre, puisqu’ils ont exactement les mêmes vues socio-économiques, que leurs compagnons de jeu, et le même appétit pour des SMIC à 250 €.
Mais là ou on constate un véritable gouffre, c’est dans leur incapacité à produire un discours de victoire, alors que logiquement, ils sont en train d’atteindre leurs objectifs « militaires », c’est à dire de récupérer le contrôle de la plus grosse partie de l’industrie et de l’agriculture ukrainienne, dont ils avaient été privés, par le coup d’Etat financé par la BCE.
Et ce gouffre est encore plus évident, pour ce qui concerne de SAM, de l’opération, Service Apres Massacre.
Pour ça, la domination US dans l’explication est hégémonique.
Et pourtant, ils partaient de très, très loin, mais avec Hollywood ..
Aux USA, tout se vend, la propagande militariste, bien sur (80% des financements d’Hollywood) mais aussi son inverse, la dénonciation d’une partie des turpitudes, qui étaient planquées derrière la gloire.
Le prix de la minute de publicité, n’a jamais été aussi haut, que lors de la diffusion d’images de torture d’Abou Graïb, consciencieusement filmées par leurs auteurs.
Alors que les russes, ne filment rien du tout , ou alors juste à destination d’un petit cénacle d’avertis, tous membres du Comité Central des Cartels.
Et puis le contenu, est quand même très daté.
On entend bien les récits des tortures qu'on subi les libérés, mais tout ça ne vaut pas les fêtes d'Abou Grahib, de Guantanamo, ou pour ce qui nous concerne directement, de Poulo Condor ou de la Villa Sésini.
Aussaresse serait déçu, et Le Pen doit encore regretter un nouveau détail, du fond de son brouillard sénile.
Et même pas foutus de faire des vidéos commercialisables ...
Finalement la solution US est beaucoup plus efficace, de vrais studios d’enregistrement dans de multiples prisons secrètes privées, d'ou personne ne sort.
Et la capacité de dénoncer vertueusement ses adversaires, dès qu'ils font le centième de ce que font les USA.