Macron, c’est Mitterrand débarrassé de la « gauche ».
Il n’a même pas besoin de se fabriquer un costume de Machiavel, pour masquer son incompétence et ses hésitations, il est persuadé de réussir, là ou tous ses prédécesseurs ont échoué.
Il pense pouvoir terminer la privatisation de l’état, et liquider tout ce qui a été imposé, en 1945, à un patronat et une administration, qui devaient faire oublier leur collaboration active avec l’ innommable.
Le score honorable de la gauche domestiquée, qui va se contenter de faire du bruit avec sa bouche à l’Assemblée Nationale, pour ménager son avenir électoral, lui fait croire que tout lui sera possible.
- 50 ans, de patiente et méthodique contre révolution culturelle.
- 50 ans, de reculs, de lâcheté syndicale, de corruption, de divisions fabriquées de toutes pièces.
- 50 ans, de fausse conscience, « de gauche » ou « écologiste ».
Les fossoyeurs de 68 nous proposent de les enterrer en fêtant leur anniversaire.
Une population atomisée, à qui on a apprit à chercher ses ennemis tout près d’elle.
Un peuple menacé tous les jours par de nouveaux dangers imaginaires, et qui ne voit même plus ce qui le tue au quotidien.
Des gens qui ont peur de leurs gosses, de tous ceux chez qui ils arrivent à distinguer une différence, qui répètent avec conviction, les consignes de frugalité multi-quotidiennes, dictées par les larbins des milliardaires.
Une contestation « constructive », devenue filière professionnelle, avec des leaders éphémères, qui nous apprennent, à nous méfier ou à aduler, des groupes identifiés pour l’occasion: Les jeunes, les vieux, les « arabes », les noirs, les « hommes », les « femmes », les végétariens, les omnivores … Chaque tribu se constituant contre le reste du monde, et chacune confiant à l’Etat le soin d’organiser sa défense sui-generis.
Tout ce qui peut nous diviser a été inventé, et si par impossible ça ne suffit pas, il ne reste plus qu’à proposer de quoi nous rassembler, sous la bannière de l’Etat: La guerre.
Aucun problème pour trouver pas trop loin, une bureaucratie à la ramasse qui acceptera le rôle de l’épouvantail. La Russie se propose.
C’est au dessus de ce bourbier, que Macron sa cour et son opposition, pensent régner.