La domination économique, n’a aucun besoin d’une conquête territoriale physique.
Mais par contre, le prédateur doit imposer son contrôle de l’Etat adverse, pour pouvoir l’utiliser pour en rançonner la population, tout comme il rançonne la sienne.
La guerre devient, de fait, un acte économique, et plus une évolution paroxystique de contradictions politiques.
La guerre, acte économique nécessaire au bon fonctionnement du Libéralisme d’Etat, a encore besoin pour être vendues aux populations, d’être motivée et localisée.
On parle donc encore de « guerres » au pluriel, alors qu’en fait il s’agit de la même opération, qui se déplace, pour pouvoir se renouveler.
Les rôles de victime, et d’agresseur, sont interchangeables, la victime de l’un, étant l’agresseur de l’autre, il suffit de définir le point de « début », au moment qui correspond au rôle qu’on choisit.
Le travail de popularisation de la guerre, est le même que celui de tous les autres rôles sociaux.
Il est mené par les mêmes acteurs médiatiques, tous propriété des gangs économiques.
Si vous acceptez un de ces déguisements, « français », « citoyen », « électeur » … , vous accepterez mécaniquement celui qui vous est réservé par la guerre: Supporter, contempteur, héros ou victime, et même pour certains, viande hachée.
L’utilisation du catalogue, de menaces et de persécutions, fourni par les tribus sociétales, permet d’étendre et de rendre populaires certains des motifs d’engagement avancés.
La girouette sublime Orwell, avait fini par comprendre le jeu.
Dans son roman, l’équilibre du monde repose sur trois pieds, et les trois blocs ont des accords de belligérance limitée, permettant d’entretenir l’indispensable état de guerre.
Même si l’état de guerre peut être obtenu, sans guerre entre les Etats (climat, pandémie, racisme …), la guerre au sens strictement militaire du terme, reste une ponctuation du désastre absolument nécessaire.
Elle nous prouve que « ça peut être encore pire », et permet au plus grand nombre, d’être finalement satisfait de sa condition.
Billet de blog 22 juin 2025
De la guerre.
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