Petit rappel: L’utilisation de l’énergie éolienne ou hydraulique « douce », est aussi vieille que l’agriculture.
On retrouve son utilisation comme moulin ou pompe à peu près partout.
Au milieu de la révolution industrielle, c’est vers l’eau qu’on s’est d’abord tourné, l’essor de la métallurgie permettant la fabrication de conduites forcées, on a utilisé l’énergie motrice récupérée, notamment dans des scieries, ou des minoteries, puis l’électricité produite par des générateurs.
Le vent n’offrait pas ces possibilité de « concentration », jusqu’au milieu des années 50 du siècle dernier a continué à être utilisé de façon de plus en plus marginale.
L’arrivée des nouveaux matériaux, a permis l’augmentation de taille des éoliennes, et elles sont devenues utilisables pour la production électrique.
Dans les années 70 on a recommencé à s’intéresser des éoliennes dites « rapides » (2 ou 3 pales) , par opposition aux éoliennes multi-pales, qui sont toujours utilisées pour des utilisations demandant de fort couples, mais pas forcément de grosses puissances, pompage d’eau notamment.
On s’est retrouvé devant un choix technologique:
Eolienne à axe de rotation horizontal (EAH), ou éoliennes à axe de rotation vertical (EAV).
Ces deux technologies étant déclinables en « rapides » ou non.
On était dans une période de pleine escalade de puissance, pour les générateurs, poussés en avant par les performances des chaudières nucléaires.
Très vite, on s’est aperçu que les EAH, pouvaient être optimisées et produire des puissances maximum de près du double des EAV, d’autant plus que les résines epoxy, et les aimants au néodymes arrivaient, et on pouvait multiplier leur taille.
Malheureusement, cette puissance s’accompagnait de multiples défauts.
- Elle n’était obtenue que dans des conditions de vitesse de vent importantes, mais pas trop, et d’orientation optimum, les perturbations d’une machine, pouvant nuire à celle située dans la traînée d’une autre.
- Ces éoliennes imposaient un positionnement du générateur à mi-hauteur, et les opérations d’installation, comme de maintenance, devenaient très couteuses et compliquées.
- Ces engins sont, par définition, utilisés dans des « couloirs » ventés, et ces mêmes couloirs sont utilisées par les oiseaux, qui sont très souvent tués, n’étant pas génétiquement programmés pour éviter une pale qui leur arrive dessus à 300 km/h pour les plus grandes.
- Une éolienne de 140 m de haut subit des forces de cisaillement énormes, et doit être ancrée au sol avec des blocs de béton de plusieurs centaines de tonnes.
- Les éoliennes dites « rapides » peuvent en théorie, produire avec des vents allant de 10 à 100 km/h, en pratique, leur rendement en dessous de 40 km/h est si mauvais que la vente de leur production ne compenserait pas l’usure du matériel, et qu’on les laisse tourner à vide.
L’autre solution, était l’utilisation d’éoliennes à axe vertical (EAV).
La puissance fournie était moindre, et on ne pouvait afficher des puissances unitaires de 2 à 3MW.
Mais en contre partie, elles étaient beaucoup plus simples à construire, ne faisaient pas ou très peu de bruit, ne tuaient pas les oiseaux, pouvaient être multipliées, sans se préoccuper de phénomènes de trainée, ne nécessitaient pas de faire 150 m de haut, et surtout, fonctionnaient quel que soit le vent, et sa direction.
Au final, la perte de rendement de 50% était plus que compensée, par la baisse des couts et la possibilité d’en mettre 4, là ou on ne pouvait installer qu’une EAH.
Bien évidemment, c’est la première technologie qui a été choisie, et les records de hauteur, de puissance, de nuisance, et au final d’inutilité se sont depuis multipliés.
Et comme ces cochonneries sont de plus en plus mal acceptées, on commence à les exiler en mer, là ou il reste encore des oiseaux, et ou leur vie de production, se terminera à la première tempête sérieuse.
Tous ces menus inconvénients étant compensés, par une explosion des couts, tant de construction, que de marketing, pour nous les fourguer, et corrélativement de la corruption, qui va avec toutes les nouvelles aventures économiques écolos-libérales.