Pendant les "Guerres", ou pendant les "Soldes", on propose des remises sur de l'invendable.
Remises négatives pour les "Soldes", et multiplication délirante des prix, pour la "Guerre".
C'est un mécanisme de compensation, pour l'Etat privatisé, qui va se mettre à acheter à un prix exorbitant, tout un tas de saloperies absolument invendables, en restaurant ainsi les fonds propres de l'industrie.
L'industrie civile, n'est pas oubliée, elle bénéficie du "circuit court", crée par l'inflation, qui lui permet de prendre directement dans nos poches, sans passer par l'impôt et la dette, il paraît que c'est bien meilleur pour lutter contre le Réchauffement Climatique.
On attribuait jadis la responsabilité des conflits aux marchands de canons, on peu désormais étendre cette responsabilité aux marchands de salades, dans tous les sens du terme.
Les complexes militaro-industriels, US depuis toujours, mais aussi désormais Russes et Chinois, sont le premiers investisseurs dans l'industrie de l'image.
Gagner la guerre de l'explication, auprès de leurs actionnaires, la Classe Bourgeoise, et de leur clientèle, la classe bavarde, est devenu le principal objectif des Etats privatisés.
Les résultats strictement militaires n'ont pas vraiment d'importance.
Une guerre qui n'a pour but que de créer des pénuries, permettant de vendre du non concurrentiel, à n'importe quel prix, devient rapidement une glorieuse épopée humaniste.
Et une succession continue de défaites lamentables, se terminant par l'installation de régimes qui feraient passer Hitler, Staline ou Mao pour des plaisantins, une longue lutte pour un monde meilleur.
Les figurants eux, les populations, ne sont pas complètement oubliés, les survivants pourront retrouver les meilleures images, qu'ils ont ratées, quand ils étaient terrés dans leur cave sous les bombes, dans de splendides remakes sous forme de séries.
Et pour un prix modique en plus, enfin, quand ils auront de nouveau de l’électricité.